Attention, un récidiviste est en train de chaparder l’élection présidentielle ! (I)

“Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude”. Ce principe du droit a été allègrement retourné par le président candidat : chacune de ses fautes est devenue un atout. Moins ça va pour les Français, mieux ça va pour lui. On se souvient de la “divine surprise” de Maurras voyant enfin son espoir de l’effondrement de la République couronné de succès, mais celle-ci hélas emportée par le plus grand désastre militaire subi par la France. Macron collectionne les divines surprises, et les défaites du pays semblent assurer sa victoire électorale.

Ce fut d’abord, dans l’ivresse du succès les marques réitérées du mépris de l’oligarque pour le peuple. Lorsque les Français confrontés à la hausse des carburants, à la pression des taxes, et à la répression routière se rebellèrent, ils furent bientôt infestés de gauchistes violents. Les Gilets jaunes devinrent des moutons noirs enragés, les commerçants prirent peur, la bonne bourgeoisie des villes apeurées se rallia au locataire de l’Elysée. La passerelle tendue entre le socialiste Macron mâtiné de “libéralisme” pour les très riches et la fausse droite juppéïste, truffée d’opportunistes et d’arrivistes, trouva son terreau sociologique. Puis vint la grande peur du Covid, l’ère de la distance obligatoire, du confinement, de la surveillance généralisée, de la liberté de circuler suspendue, de la liberté de discuter interdite, et enfin de l’obligation vaccinale pour le plus grand bonheur des laboratoires étrangers. La dureté du régime sanitaire était à la mesure de l’impréparation notoire du pays par un gouvernement défaillant : absence de masques, de matériel médical, de lits d’hôpitaux, de personnel spécialisé pour les soins intensifs. Macron est à l’Elysée depuis 2012 comme secrétaire général adjoint chargé particulièrement de l’économie. Il a ensuite été ministre en ce domaine, puis président de la République : à part la vente d’Alstom à Général Electric, que lui doit-on ? Il a participé à l’acharnement comptable contre notre politique de santé, à la suppression des lits, à la destruction du matériel médical réuni à titre préventif par les gouvernements précédents. Mais, la sévérité des mesures, le passe sanitaire, cet outil de surveillance et de répression hors de proportion avec le danger réel des dernières vagues de l’épidémie où il aurait suffi de protéger les personnes vraiment à risques, ont donné du poids à sa prétendue guerre contre un virus. Une partie du peuple aspirant à sortir de ce cauchemar entretenu par les médias s’est tournée vers le protecteur et a détesté les récalcitrants que lui-même souhaitait “emmerder”. On a vu des lémures masqués longer les murs en murmurant contre les imprudents. Qu’importe la liberté d’aller et de venir, si le risque de la maladie grandit avec elle ? Humilié, mais soumis, blotti sous la protection du pouvoir, le peuple français donne des signes inquiétants d’humilité vicieuse, pour ne pas dire de lâcheté. Effectivement, cela rappelle l’époque de la “divine surprise” : tous aux abris, et dénonçons ceux qui restent dehors ! Déjà nos regards réprobateurs les culpabiliseront.

Mais la plus belle des divines surprises allait venir. Depuis 2014, la guerre couve à la frontière de la Russie et de l’Ukraine. Deux régions de l’est de ce pays, du Donbass peuplé de Russes, sont entrées partiellement en dissidence et subissent les bombardements et les assauts ukrainiens, singulièrement ceux de volontaires qui n’hésitent pas à indiquer leur filiation avec les collaborateurs des nazis avec insignes arborés et drapeaux déployés. A Minsk, à deux reprises des accords sont négociés puis signés entre les deux pays sous l’égide de la France et de l’Allemagne. Depuis 5 ans, M. Macron n’a rien fait pour que l’Ukraine respecte ses engagements, notamment l’autonomie des régions russophones. Sa dernière entrevue avec Vladimir Poutine a été inutile et humiliante alors que le président français pouvait pourtant exciper de sa “présidence” semestrielle de l’Europe. Le Président russe a donc lancé son armée en Ukraine pour amener celle-ci à résipiscence. Macron n’a rien vu venir, ni n’a rien empêché, à moins qu’il ait vu venir et n’a rien empêché, puisque cette guerre est une nouvelle divine surprise qui le propulse dans les sondages. Cette guerre est du pain bénit, un véritable cadeau du ciel : une nouvelle peur qui rassemble les moutons bêlants autour de leur berger face au grand méchant loup, une manière opportune de rappeler, à l’encontre de signes de plus en plus nombreux, que la France est dans le camp des démocraties face aux dictatures belliqueuses et sanguinaires, un moyen inespéré de dissoudre la peur du grand remplacement puisque les malheurs des gentils Ukrainiens, européens et chrétiens, vont à nouveau rendre l’immigration sympathique et insuffler de la vigueur et de l’enthousiasme à la générosité des Français, cette résurgence de leur vieux fonds de charité catholique.

Que le président qui a gagné en 2017 grâce à un coup d’Etat médiatico-judiciaire soit en train de rééditer l’opération en enjambant la campagne, en éludant les débats, en escamotant les élections, déjà jouées d’après les sondages, voilà qui n’illustre guère pourtant le fonctionnement normal d’une démocratie. Le bilan de cinq années de macronie est désastreux sur tous les plans. Les réquisitoires sont nombreux et nourris d’arguments solides et percutants, de l’endettement colossal qui crée une illusion économique à court terme à la montée de la violence en passant par la scission du pays qui s’opère. Il n’aura pas à les affronter. ( à suivre)

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5 commentaires

  1. Excellent résumé des choses. Dans une situation catastrophique, un président cynique et incompétent sera réélu (sauf miracle), grâce à la peur des Français, “afin” de poursuivre la destruction du pays. La fin de la France sera actée, fermez le ban.

  2. Quand l’Occident se gargarise de leçons de morale adressées à la Russie, en matière de démocratie notamment, ça me fait doucement rire. Non, nous ne sommes pas en démocratie mais en ploutocratie et en intellocratie! Ce que de Gaulle avait très bien compris. Nous savons pertinemment que le pouvoir n’appartient pas au peuple: le pouvoir économique appartient aux bourges, les “oligarques” amis milliardaires de Macron qui lui dictent sa politique avec les conséquences sociales désastreuses que l’on sait sur le peuple et le pouvoir culturel appartient aux bobos qui répandent leur idéologie-propagande sur le bon peuple dans le monde de la formation et de l’information notamment. A partir de là , le peuple ne peut que subir…ou dans un éclair de lucidité se révolter dans les urnes ou dans la rue.

  3. Parler de la vente d’Alsthom comme quelque chose de positif me paraît plutôt osé ! GE devait créer 1000 emplois. Résultat final…le démantèlement d’un fleuron français et le perte de milliers d’emplois. Et je ne parle même pas du désastre en terme de transfert de technologie aux américains !

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