Banlieues : une guerre qu’on n’ose pas déclarer ?

peursurlesflicsL’année 2018 a commencé très fort avec deux agressions commises contre des policiers dans la banlieue parisienne à Champigny-sur-Marne et Aulnay-sous-Bois. Tout amalgame entre ces événements sans doute liés à l’ambiance festive de la nuit du Nouvel An et l’immigration africaine et musulmane dans les quartiers sensibles de la région parisienne est évidemment à proscrire parce que “politiquement incorrect”. On sait bien qu’une population particulièrement jeune et qui manque de distractions ne demande qu’à se défouler pour oublier la rigueur du climat, les horreurs de la répression coloniale subie par les parents et les affres du chômage qu’une scandaleuse discrimination à l’embauche accentue dès qu’on n’est pas “souchien”. Alors, un soir de réveillon, il est normal d’allumer le feu, comme disait un grand disparu, de brûler 1031 voitures, une centaine de plus que l’année dernière, de forcer la porte d’une soirée à laquelle on n’est pas invité, de voler un véhicule, et cerise sur le gâteau de tabasser les uniformes qui viennent bêtement s’offrir au défoulement collectif. Lorsque c’est une femme qui est en “bleu”, c’est encore plus drôle, parce que plus facile, et plus logique. Il faut respecter la seule hiérarchie qui compte, celle de la force physique.

Dans les jours qui suivent les commentaires vont bon train. Il y a ceux des autorités politiques qui appellent à la fermeté et à la punition des auteurs, avec la série des mots habituels : inacceptable, inadmissible, intolérable, inqualifiable. Le ton modéré, finalement, et soucieux de ne pas évoquer la cause réelle du problème fait regretter le kärcher et déplorer qu’il soit resté verbal. Les policiers, durement éprouvés, appellent des moyens supplémentaires et notamment sur le plan pénal, le rétablissement des peines planchers. Le Ministre de l’Intérieur affirme doctement qu’une société de violence n’a pas sa place en France. Le Président de la République qui s’était bien gardé d’évoquer ce problème “français” lors de ses voeux, parle de “lynchage”, en introduisant une note américaine, qui est une sorte de lapsus révélateur. Ce mot américain désignait l’exécution sommaire d’un présumé coupable par une foule en colère en dehors de toute procédure judiciaire, avec pour exemple caricatural, la pendaison d’un noir accusé de viol. Ce mot appelle deux remarques : d’abord, la situation est inverse. Ici c’est un représentant de la loi qui est “lynché” par des barbares, ce mot ayant le mérite de les désigner exactement et d’être identique à lui-même en verlan. En second lieu, l’américanisation de notre société avec une immigration excessive, une communautarisation ethnique et une ségrégation urbaine produit des effets qu’il n’était nullement indispensable de provoquer dans le pays alors qu’ils sont inscrits dans l’histoire profonde des Etats-Unis.

Sur LCI un débat est organisé autour d’un journaliste célèbre qui n’habite pas dans un quartier difficile. Deux personnages se font face à face, Claude Guéant, ancien Haut Fonctionnaire, Ministre de l’Intérieur, Secrétaire Général de l’Elysée, assez mielleux envers son vis-à-vis, Rost, incontournable dans ce type d’émission au nom d’on ne sait quelle légitimité, et qui, lui, n’hésite pas à couper, à donner des leçons sur un ton qui respire l’autorité. Le débat porte notamment sur les moyens policiers et permet au passage de dénoncer la baisse des effectifs sous Sarkozy. Le rappeur joue les arbitres en demandant que les “deux côtés” soient traités de manière équilibrée puisqu’il y a des “brebis galeuses” de part et d’autre. On apprendra qu’avec un grand sens de l’opportunité, le Ministère de la Justice va installer des téléphones dans toutes les cellules, puisqu’il ne parvient pas à y empêcher la présence des portables interdits. Nous vivons en permanence une inversion des valeurs, des priorités et des hiérarchies nécessaires à toute société organisée, même démocratique.

Ces événements qui n’ont pas provoqué de mort, comme s’en vantait naguère un ministre socialiste, sont paraît-il d’une grande banalité. Cinq policiers sont agressés chaque jour. Mais ils soulignent l’état dans lequel se trouve notre pays et que tente de masquer l’hypnose macronienne. Nous vivons une catastrophe nationale que l’on se refuse obstinément à nommer, à stopper, et qui est aggravée par la pensée unique imposée par les médias, l’aveuglement des autorités, et les contradictions de notre système. La réalité est qu’une immigration non assimilée et même pas intégrée, a créé depuis longtemps des enclaves où non seulement la loi n’est pas respectée, mais où elle est combattue au travers de ceux qui la représentent. La loi interdit en revanche toute mesure du problème. Lorsque le sociologue Hugues Lagrange a relevé les difficultés particulières des populations subsahariennes du Sahel, il a déjà pris des risques. L’idée que les causes de cette violence sont sociales plus que culturelles est une illusion. Les coûteuses politiques de la ville n’ont rien amélioré. En France, il n’y a que l’Etat qui détienne le monopole de la violence légitime. Ses agents ne composent pas des équipes qui devraient affronter celles de l’autre camp sous l’arbitrage d’un rappeur ou du réalisateur du brûlot cinématographique “La Haine”. Ils doivent faire respecter la loi à tout prix, ce que les politiques par couardise, et les juges par idéologie, ont oublié. Pour éradiquer les nids du terrorisme, les foyers d’islamisme, les réseaux de trafics, les repaires de la violence urbaine, ces lieux que fuient nos compatriotes juifs et où une partie de la population vit sous une loi et des coutumes qui ne sont ni celle de la République, ni celles de la France, il faut d’abord, comme le disait le regretté Charles Pasqua, que la peur change de camp, qu’un délinquant ou un criminel, qui ne respecte pas la loi avec le sentiment d’une totale impunité, sache désormais qu’il encourt à coup sûr une longue et pénible perte de sa liberté assortie d’un travail obligatoire, et risque même sa vie s’il s’en prend à un policier armé. Nous en sommes évidemment loin. Lorsqu’on tentera une nouvelle fois de reconquérir les territoires perdus de notre Nation, il sera sans doute trop tard…

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6 commentaires

  1. Quand on fait tout pour créer les conditions d’une guerre civile et ce, depuis des années, un beau matin, on se “réveillera” mais trop tard !
    Et à nouveau, on rendra moult hommage, on brûlera des cierges pour nos morts, on dévalisera nos fleuristes. Puis, on discutera , on écrira, on polémiquera pendant des heures comme on adore le faire dans notre pays, pour étudier les causes et dénoncer les divers responsables du drame.
    C’est à se demander si le souvenir des drames vécus dans ” l’Histoire” des peuples de ce monde sert encore à quelque chose !

  2. Quand les politiques (et d’innombrables commentateurs) cesseront de se coucher devant les barbares de notre temps en d’innombrables Munich, nous aurons peut être une chance : la résistance à l’oppression est la seule possibilité qu’il nous reste; Résistance contre tous ces idéologues incultes, contre tous ces barbares islamistes, et autres immigrants illégaux que la puissance publique tolère depuis trop d’années pour ne pas déplaire à des associations (financées par les citoyens, à leur corps défendant) qui font beaucoup de bruit, malgré leur peu de représentativité…Il n’y a qu’une solution : faire respecter la Loi, renvoyer chez eux TOUS les illégaux (et non les régulariser, ce qui est une prime donnée à la délinquance, et un appel d’air ); rétablir les visas et fermer les frontières à ceux qui n’en ont pas. Les vrais réfugiés politiques peuvent être secourus aux frontières des états qu’ils ont fuit…Quant aux “réfugiés économiques” ils doivent être maintenus chez eux, en réorientant intelligemment la coopération : micro-crédits hyper contrôlés, et non argent jeté dans les poches des potentats locaux, ou des entrepreneurs sans scrupules..

  3. La peur doit changer de camp

    Il faut comme le disait le regretté Charles Pasqua, que la peur change de camp, qu’un délinquant ou un criminel, qui ne respecte pas la loi avec le sentiment d’une totale impunité, sache désormais qu’il encourt à coup sûr une longue et pénible perte de sa liberté assortie d’un travail obligatoire, et risque même sa vie s’il s’en prend à un policier armé. Nous en sommes évidemment loin. Lorsqu’on tentera une nouvelle fois de reconquérir les territoires perdus de notre Nation, il sera sans doute trop tard…

    Christian Vaneste
    03 01 18

  4. Pour une fois la Chancellerie a anticipé grâce à une circulaire du 24 novembre 2017 relative au traitement judiciaire des atteintes commises contre les forces de l’ordre. Mais ce n’est qu’une pauvre petite circulaire pleine de recommandations mais sans force et influence réelles sur la vie quotidienne du flic de base.

    Macron sort un « tweet » et Collomb, une déclaration ; donc, du verbe, de l’air que le voyou n’a sans doute pas écouté et qui ne lit pas les circulaires non plus. De son côté, le clandestin ne connaît pas davantage la législation sur l’immigration ; d’ailleurs, il a bien raison puisqu’on ne l’applique pas.

    Tant qu’il n’y a pas mort d’homme, la comédie va se poursuivre. Politiciens et journalistes continueront à se donner la réplique pendant que policiers et gendarmes vont penser à d’abord sauver leur peau au lieu de faire respecter la loi.

    Je suis moins pessimiste que vous : « les territoires perdus » comme on dit seront peut-être un jour repris mais par des blindés et des soldats.

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