Démocratie directe pour en finir avec l’illusion démocratique française.

La vie “démocratique” des Français ressemble de plus en plus à un ballet dont les électeurs sont les danseurs qui obéissent à une chorégraphie composée par le microcosme qui gouverne en fait notre pays. Depuis 2017, et le coup d’Etat médiatico-judiciaire contre Fillon, qui fut une surprise, les élections nationales obéissent aux prévisions et aux scénarios dont l’objectif correspond aux souhaits de la macronie. La politique française n’offre plus de véritable choix mais se contente de distribuer les acteurs d’un jeu de rôles. Tout le monde savait que Marine Le Pen serait battue par son adversaire du second tour de la présidentielle, il y a cinq ans. En étant encore plus mauvaise qu’on pouvait le craindre, elle a dépassé les espérances des concepteurs du spectacle. Et contre toute raison objective, celui-ci a été rejoué cette année aux applaudissements du public. Zemmour s’est laissé enfermer dans son rôle de polémiste d’extrême-droite le temps d’adoucir Mme Le Pen qui est redevenue, malgré sa bonne volonté et la complaisance déployée à l’égard du méprisant qu’elle affrontait, une terrible menace pour la République entre les deux tours. Les élections législatives qui suivent la présidentielle ont pris l’habitude logique d’en confirmer le résultat, et de transformer la victoire d’un candidat par refus de l’autre en soutien législatif au premier. En 2017, le parti présidentiel étant avant tout le radeau de survie du Parti socialiste, la droite, les Républicains demeuraient la force principale de l’opposition. Cette fois, la droite incapable de s’unir, s’efface de la scène. La peur du nouveau grand méchant, Mélenchon qui endosse sa tenue d’affreux avec un rare talent, doit métamorphoser l’ancien socialiste collaborateur de François Hollande et ses amis de gauche en parti de l’ordre pour rassembler les électeurs de droite sous sa bannière. La nomination d’un premier ministre qui, contrairement à ses prédécesseurs, ne vient pas de la “droite”, la provocation du remplacement de Blanquer par Ndiaye sont des signes clairs : Macron entend gouverner au centre-gauche et le repoussoir Nupes doit l’aider à être approuvé par les électeurs qui s’imaginent “de droite”. Si on résume l’histoire, on voit qu’un conseiller et ministre du plus mauvais président de la 5e République qui avait confirmé le bilan désastreux des passages des socialistes au pouvoir, a été élu et réélu en maintenant un certain nombre de leurs amis et de leurs idées à la tête du pays. Les Français ont-ils du goudron dans les yeux pour maintenir les mêmes depuis 2012 malgré des résultats calamiteux qui s’ajoutent à ceux de Mitterrand, de Rocard, de Jospin et qui se traduisent par les 3 D de la France : le déclin, le déclassement, la décadence ?

Quand on regarde la situation actuelle de notre pays et la pente sur laquelle il descend, tout appelle pour la lui faire remonter à des solutions libérales-conservatrices. La gauche n’en veut évidemment pas, les macronistes non plus qui soignent leur discours progressiste, c’est-à-dire leur appétence pour une décadence heureuse, en douceur, une dissolution de la France dans le grand bain européen et mondialiste. Quant à la droite, elle se déchire entre les démagogues du RN qui veulent séduire les électeurs perdus par la gauche, la droite dite “républicaine ” de LR dont on ne sait plus où elle habite, et les libéraux-conservateurs derniers vestiges du gaullisme pour peu qu’ils soient souverainistes. Les premiers veulent la retraite à 60 ans et sans doute aussi que les barbiers rasent gratis. Les seconds jouent les vierges effarouchées dès qu’on évoque l’identité ou la souveraineté nationales et sont trop à la merci de leur clientèle électorale pour oser les mesures fortes qui sont nécessaires. Les troisièmes qui ont sur la plupart des sujets des solutions de bon sens sont honnis du microcosme médiatique, et n’ont pas fait les efforts nécessaires pour réunir. Tout ceci sans tenir compte des groupuscules et de leurs chefs, les Dupont-Aignan, les  Philippot qui ne visent que le financement public à l’issue d’un scrutin où ils feront de la figuration.

Pourtant la maladie impose ses remèdes. La France doit d’abord préserver son identité c’est-à-dire l’unité culturelle de sa population nécessaires à la paix sociale, à la sécurité publique, à la qualité de l’éducation. Elle doit restaurer les notions d’ordre et d’autorité sans lesquelles la liberté n’est qu’illusion et anarchie. Elle doit rebâtir à l’ancienne ses piliers que sont l’enseignement et la justice. L’uniforme à l’école, le respect des maîtres, la sévérité des sanctions, leur application sans retard, la récompense du mérite et la reconnaissance de la hiérarchie qui est proportionnée à ce dernier sont les ingrédients de la réussite d’un pays. Un petit Etat comme Singapour le démontre. Les marottes idéologiques doivent être abandonnées comme l’absurde discrimination prétendue positive, ce déni de justice au nom d’un fanatisme de l’égalité. La richesse n’est pas une injustice dès lors qu’elle est utile à la nation tout entière. Il faut l’encourager et tout faire pour qu’elle demeure en France. La diminution de l’emploi public, des prélèvements obligatoires, des déficits de fonctionnement, la suppression d’une collection de fromages inutiles et coûteux depuis le millefeuille des collectivités locales jusqu’à la myriade des comités, conseils, autorités administratives, dont le nombre n’empêche pas de recourir à des entreprises privées étrangères pour orienter l’action de nos élus, les réformes économiques et sociales qui favorisent le travail et l’investissement, dopent la compétitivité de la France, sont parmi les priorités les plus criantes. Nos échanges extérieurs sont en berne puisque les services sont loin de compenser notre déficit commercial. Avec l’Euro, et sans la rigueur, par exemple pour le temps de travail, faute de dévaluer, la France avait une seule solution qui était la TVA sociale. Par démagogie, nos gouvernants s’y sont refusés alors qu’elle fleurissait chez nos concurrents. Qui aura le courage de mettre en oeuvre les mesures indispensables repoussées d’année en année depuis si longtemps ?

Il faut arrêter de se réjouir de vivre en démocratie. Celle-ci n’est plus que le décor d’un ballet illusoire. Belle liberté que celle d’être la victime d’un malfaisant ! Liberté trompeuse que celle qui soumet votre parole à la pensée unique et au politiquement correct ! Belle démocratie que celle qui conduit un peuple apeuré à renouveler un manipulateur méprisant à l’issue d’un mandat calamiteux ! Sans doute la réforme de nos institutions dévoyées plus que jamais par le pouvoir personnel actuel est-elle la plus importante, mais ni la présidentielle qui donne à un individu le pouvoir pour cinq ans, ni les élections législatives qui connaîtront un fort taux d’abstention et n’infirmeront pas le résultat de la présidentielle de manière décisive, ne correspondent à une véritable démocratie digne de ce nom. Plus que jamais, une réforme s’impose : l’instauration de la démocratie directe à la suisse, qui donnera au véritable souverain, le peuple, la possibilité de choisir son destin, de garantir sa survie, de favoriser sa prospérité en passant outre à l’oligarchie intéressée ou timorée !

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5 commentaires

  1. La réalité est à la fois plus simple et plus complexe.

    En particulier, le rôle essentiel des “libéraux-conservateurs” semble avoir été de mettre le cirque, pour le dire poliment, du fait de leur obsession libérale.

    S’il y a bien une chose évidente aujourd’hui pour l’observateur de bonne foi (en dehors, bien sûr, des questions liées au changement démographique en cours), c’est bien la catastrophe à laquelle les réformes d’inspiration libérales ont abouti, directement (EDF, autoroutes, rachat étranger des ex-fleurons nationaux privatisés) ou indirectement (démantèlement sournois du système scolaire et hospitalier).

    Ce sera sans doute la prochaine rengaine des experts de plateau, puisque c’est en partie l’actuelle : “le libéralisme est une chance pour la France…c’est lui qui paiera vos retraites…d’ailleurs, il n’y a pas beaucoup de libéralisme en France…et, en même temps, nous sommes tous un peu libéraux si on remonte assez loin dans notre arbre généalogique…et puis, l’antilibéralisme est l’antichambre du totalitarisme…”.
    Mais cela ne marchera pas mieux que la version des mêmes phrases avec l’immigration africaine.

    1. Où avez-vous vu des “libéraux-conservateurs” en France. Même avec un microscope électronique, je vous mets au défi d’en trouver dans ce pays viscéralement communiste obsédé par l’égalitarisme.
      Les soi-disant “réformes d’inspiration libérales” dont vous parlez n’ont rien à voir avec le libéralisme. Ces réformes sont le résultat du capitalisme de connivence qui sévit en France depuis toujours et que l’ensemble des français confondent avec le libéralisme.

    2. Les privatisations sont en France le contraire du libéralisme : il s’agit pour l’Etat dont la dépense couvre 60% de notre richesse de vendre les bijoux de famille pour pallier les déficits. Le vrai libéralisme consiste à réduire l’Etat à ses fonctions essentielles, non à maintenir son obésité mortelle pour notre économie en se délestant d’entreprises qui précisément étaient sources de revenus et donc d’équilibre budgétaire. La privatisation des autoroutes dénuées de concurrence est une mesure budgétaire socialiste, un expédient. Ce n’est pas du libéralisme.

  2. En économie, il n’y a que la décision du marché qui vaille, la décision arbitraire et péremptoire du technocrate ne peut aboutir qu’à l’échec.
    « Il est difficile d’imaginer une manière plus stupide ou plus dangereuse de prendre des décisions que de mettre ces décisions entre les mains de personnes qui ne paient pas le prix de leurs erreurs. »
    Thomas Sowell

  3. En phagocytant la gauche et la droite, l’extrême-centre, puisque c’est ainsi que notre petit roquet national définit son appartenance, joue un jeu très dangereux, empêchant toute alternance démocratique possible. Notre histoire nous montre que ça finit toujours mal, et que le bloc bourgeois libéral centriste se voit renversé in fine soit par une révolution à sa gauche, soit par une réaction type coup d’état ou putsch à sa droite. Souhaitons pour la France que ce soit la 2e option qui l’emporte!

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