Le travail en prison

La commission des Lois, mercredi, auditionnait Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, suite à son rapport annuel. J’ai eu l’occasion de lui poser la question du travail en prison -qui curieusement est en diminution- et de ses propositions quant aux produits illicites qui circulent dans les lieux de détention. Je vous rappelle que j’ai cosigné une proposition de loi de mon collègue Mallié visant à encourager l’activité utile des détenus. Extraits du compte-rendu de la Commission :

M. Christian Vanneste. Vous avez visité les établissements de Loos et Sequedin. Il s’y mène une expérience assez positive sur la préparation à la sortie des détenus, en trois étapes : travail à l’intérieur de la prison, puis à l’extérieur dans une entreprise, Triselec, et enfin, à la sortie, prise en charge par l’association Interm’aide pour accéder à un emploi. Le travail dans les prisons est un merveilleux moyen à la fois d’occuper les gens et de les préparer à leur sortie. Est-il en voie de développement, ou se heurte-on à des obstacles ?

Par ailleurs, avez-vous des propositions concernant les produits illicites qui circulent dans les lieux de détention ?

M. Jean-Marie Delarue. M. Vanneste a évoqué le travail en prison, qui est en diminution. Depuis 2008, le nombre de détenus au travail n’a cessé de baisser : 35 % aujourd’hui, selon l’administration pénitentiaire, mais je crains qu’elle ne compte les postes de travail plutôt que les personnes. Je pense qu’en fait 30 % des détenus sont au travail – 15 % dans les maisons d’arrêt. C’est tout à fait insuffisant. Outre le problème du volume du travail se pose la question de sa nature : il doit pouvoir offrir à la fois une réelle motivation et une qualification. Par ailleurs, je souscris à l’idée qu’un bon travail de préparation associe nécessairement l’intérieur de la prison et l’extérieur. Tant que ce lien n’existera pas, beaucoup restera à faire.

Quant aux produits illicites, il est notoire que l’alcool et le cannabis circulent en prison, ce dernier en grande quantité. On me parle aussi d’un renforcement de l’héroïne, en très petite quantité. Il faut absolument pouvoir repérer les gens qui font du trafic parce qu’outre le problème de base des stupéfiants, cette situation induit une domination absolument inacceptable de certains détenus sur d’autres. Il faut maintenir la vigilance sur ce point.

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2 commentaires

  1. PLUS IMPORTANT QUE LES PRISON, JE NE VOTERAIS PAS SARKOZY !

    France : La théorie du « gender », au programme des lycées

    « La théorie du gender dans les manuels des lycéens à la rentrée », titre Généthique, la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune. L’Homme Nouveau quant à lui a récemment publié une Une ironique : « Le genre a mauvais genre ». Plus qu’un jeu de mot, un signal d’alarme.
    La théorie du gender, une idéologie, rappelle « Gènéthique » dans cette analyse, qui nie la différence des sexes et la complémentarité naturelle entre l’homme et la femme, fera partie de l’enseignement obligatoire des lycéens français à partir de la rentrée 2011. Le ministère de l’Education nationale l’a officiellement inscrite dans les programmes des cours de Sciences de la Vie et de la Terre de toutes les classes de premières, dans le module « Féminin/masculin », et plus particulièrement dans les nouveaux chapitres « Devenir homme ou femme » et « Vivre sa sexualité », juste après la partie consacrée à la « maîtrise de la procréation ».
    « D’une manière générale, note Pierre-Olivier Arduin, responsable de la commission bioéthique et vie humaine du diocèse de Fréjus-Toulon, les chapitres en question sont une attaque en règle contre la loi morale naturelle, rejetant toute signification anthropologique et éthique à la différence naturelle des sexes ». Ils reprennent très largement les thèses de la théorie du gender selon lesquelles « l’homme et la femme n’ont pas de dynamisme naturel qui les pousserait l’un vers l’autre, seuls les conditionnements sociaux rendraient compte de cette soi-disant inclination ».
    Les éditions Nathan, Bordas et Belin ont déjà publié leurs manuels conformément aux nouveaux programmes. Tous trois affirment que la prédominance de l’hétérosexualité est uniquement due au contexte culturel et social dans lequel nous baignons. « Si dans un groupe social, il existe une très forte valorisation du couple hétérosexuel et une forte homophobie, la probabilité est grande que la majorité des jeunes apprennent des scénarios hétérosexuels », affirme le manuel Bordas.
    La théorie du gender affirme encore que chez l’homme, la sexualité s’est libérée, au cours de l’évolution, des contraintes hormonales pour dépendre majoritairement de l’influence de la cognition et du système de récompense cérébrale. La conséquence en est que les activités sexuelles peuvent s’exercer dans de nombreuses situations qui n’ont plus de rapport avec la reproduction. L’orientation sexuelle est donc déconnectée de l’identité sexuelle, « l’homosexualité ou la transsexualité relevant de la liberté souveraine des individus ». « Je peux être un homme et être attiré par les femmes. Mais je peux aussi me sentir 100 % un homme viril et être attiré par les hommes. Et je peux être une femme attirée par les hommes ou une femme attirée par les femmes », explique le manuel édité par Belin.
    Dans cette perspective, les droits à la contraception, à l’avortement et à la procréation artificielle sont pour les individus les moyens effectifs de dissocier sexualité et procréation et de remettre en cause les « valeurs traditionnelles » relatives à la sexualité, la procréation et la différence homme-femme. Les trois manuels insistent d’ailleurs sur l’importance de l’IVG médicamenteuse et de la contraception d’urgence (pilule du lendemain) pour permettre de contrôler chimiquement la fonction de reproduction.
    Finalement, conclut Pierre-Olivier Arduin, c’est toute la sexualité humaine qui est « totalement désacralisée au fil des pages ». Selon le manuel de Belin, la masturbation, délivrée de la mauvaise conscience chrétienne, est une « activité sexuelle normale », indicateur qu’une maturité sexuelle est atteinte.
    A l’occasion de la conférence de Pékin, qui a fait connaître la théorie du gender de manière internationale, l’Église catholique, par la voix du Cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, avait rappelé que « le masculin et le féminin se révèlent comme faisant ontologiquement partie de la création » et qu’il existe « des valeurs masculines et un génie féminin » sur lequel il faut se reposer pour construire « la civilisation de l’amour ».
    En Espagne, le gouvernement Zapatero a déjà rendu obligatoires les cours sur le gender. Des dizaines de milliers de familles, avec le concours de juristes compétents, se sont déjà organisées pour contester ces cours obligatoires et ont retiré leurs enfants des écoles appliquant les programmes d’Etat, manifestant ainsi leur objection de conscience.
    Source : Liberté Politique (Pierre-Olivier Arduin) 23/05/11

  2. J’ai déjà expliqué ce que je pensais de votre proposition de loi – consignés par d’autres parlementaires – qui me semble être encore très imparfaite au sens où elle promeut l’exploitation des prisonniers plutôt que leur travail.

    Travail : fait de proposer des tâches à une personne, qui les accepte contre une rémunération honnête

    Exploitation : action qui consiste à utiliser une main d’oeuvre docile pour effectuer des tâches pour un salaire (quand il y a salaire) ridicule.

    M. DELARUE insiste bien sur l’utilité du travail DES LORS QU’IL EST UTILE A LA REINSERTION DES PRISONNIERS. Autrement dit, dès lors qu’il leur apporte une MOTIVATION (et un salaire) apte à leur donner envie de mettre leur force de travail au service d’un employeur.

    Il n’y a rien de “curieux” dans la baisse de l’activité “laborieuse” d’un prisonnier. Pas plus qu’il n’est “curieux” que notre langue – le français – soit délaissée au profit du globlish, dès lors que les imbéciles au Gouvernement ne font pas l’effort de la promouvoir !

    Bref, M le député, pour favoriser le TRAVAIL – et non l’exploitation en prison – prévoyez vous de restaurer le droit des prisonniers à obtenir la protection du droit social français…En contrepartie (par ex) d’une obligation de travailler ?

    J’entends par là qu’il est naturel et nécessaire de priver les prisonniers de leur Liberté d’aller et venir…Mais pourquoi leur “sucrer” dans le même temps la possibilité d’être considéré comme des travailleurs à part entière ?

    Je suis persuadé qu’en donnant aux salariés travaillant, le même statut qu’un travailleur “normal” – la liberté d’aller et venir en moins – vous verriez que ceux ci repartiront vers le travail.

    Mieux, en montrant que le Parlement n’entend pas EXPLOITER les prisonniers, vous redonnerez du prestige à la France, qui injustement fait l’objet de critiques sinon haine de la part desdits prisonniers, car au lieu d’être leur “mère” elle devient leur tortionnaire.

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