A l’Assemblée, la Mémoire a fait concurrence aux OGM

Article de 20 Minutes, de ce jour (à lire en entier ici).

Les députés qui ont manqué à la majorité, mardi, lors du coup de théâtre du projet de loi OGM n’étaient pas (tous) aux abonnés volontairement absents ou à la buvette. Pendant que, dans l’hémicycle, le texte se faisait retoquer à une voix près, ils étaient une vingtaine (droite et gauche confondue) à plancher au deuxième sous-sol du Palais Bourbon dans le cadre de la mission d’information sur les questions mémorielles [cf mon compte-rendu de la dernière séance].

Signe qu’à l’UMP, on n’avait vraiment pas dû voir venir la sortie de route procédurale sur les OGM. Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, avait même laissé le perchoir à la socialiste Catherine Génisson, pour diriger en personne les auditions de cette mission, dont il est le rapporteur et l’initiateur. Au rythme d’une séance tous les quinze jours depuis le 2 avril, la quatrième est mal tombée…

(…)

Peu après 16h30, Bernard Accoyer accueille donc Beate et Serge Klarsfeld et interroge: «A quoi doit servir le devoir de collectif de mémoire?» (…) l’atmosphère est courtoise, voire consensuelle. Moins passionnée en tout cas que l’ambiance qui règne dans les couloirs de l’Assemblée et à l’extérieur, où les manifestants en provenance du grand pique-nique anti-OGM des Invalides se serrent derrière les barrières et les CRS.

Salle 6241, la tension monte d’un cran

Salle 6241, le président de l’Assemblée nationale organise donc les questions, raccompagne ses invités, puis accueille le second auditionné du jour, l’écrivain, éditeur et journaliste Denis Tillinac (cf Tillinac sur Vanneste). Au cours de son intervention, la tension monte d’un cran dans la salle. Elle se lit aussi depuis un moment déjà sur le visage de Bernard Accoyer, qui reçoit et fait passer des messages papier par les huissiers de service. Rien à voir avec l’analyse de Tillinac. Dans l’hémicycle, sa remplaçante du jour a annoncé, triomphante, que la motion du député Chassaigne a été adoptée à 136 voix contre 135. Dans la salle des quatre colonnes, les députés socialistes passent de micros en caméras pour exprimer leur jubilation.

Au sous-sol, tandis que Christian Vanneste et Christiane Taubira s’alpaguent autour de l’amendement du premier sur «le rôle positif de la présence française outre-mer», Bernard Accoyer, mine sombre, quitte subitement la salle et laisse la fin de l’audition à la vice-présidente socialiste de la mission. En évoquant, après coup, le plat surprise du jour au menu OGM, Catherine Coutelle a le triomphe modeste. Si le texte avait été adopté à une voix, note-t-elle, les députés de l’opposition se seraient peut-être reprochés d’avoir privilégié les débats de la salle 6241…

Addendum : Je vous ferai un compte-rendu de cette intéressante réunion dans les prochains jours…

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