L’imposture macronienne : 2- L’inversion des priorités.

En ce 14 Juillet, jour de Fête nationale, un mot vient au lèvres : “fierté”. Fierté nationale, bien sûr, qu’on doit ressentir aujourd’hui, par exemple en regardant l’habituel défilé sur les Champs Elysées. Le président que nous subissons n’a pas manqué son gadget de communication habituel. Cette fois, il s’agissait de la création d’un “Commandement de l’Espace”. Voilà qui donne de la dimension au cocorico ! En fait, il s’agit d’un habillage pour un développement technique de nos forces aériennes qui est commencé depuis longtemps. C’est une manière de souligner l’atout de la France en Europe : notre pays ne possède pas la première économie, ni la plus performante, mais il dispose de l’armée la plus puissante et la plus opérationnelle. A l’heure où la vente d’Alstom nous fait perdre notre autonomie nucléaire, c’est une compensation psychologique, un placebo politique.

En revanche, les Champs-Elysées, la plus belle avenue du monde, dit-on, éveillent-ils encore un sentiment de fierté sans partage ? Depuis l’année dernière, ils sont au contraire devenus à plusieurs reprises le lieu d’expression de nos échecs, le rendez-vous de nos contradictions, notamment celles qui opposent les priorités des discours officiels à la réalité de notre pays et à ses exigences, le terrain de protestation préféré, même lorsque celle-ci prend l’apparence de la fête. Le saccage de l’Arc-de-triomphe, le vandalisme subi par les magasins de luxe ou les banques, ont eu un retentissement dans le monde entier. Surtout, ils faisaient apparaître la rupture entre deux et peut-être trois France : celle qui vit bien la mondialisation, celle qui en souffre et qui, en gilets jaunes, manifestait sur le territoire symbolique de la première, et puis celle qui est à l’affût de tout désordre pour casser et pour piller. Mesure-t-on à quel point les gentils rassemblements contre le réchauffement climatique et la priorité accordée dans les discours présidentiels à cette question, heureusement marginale en France, cachent les véritables priorités.

Parmi celles-ci, ce sont encore les Champs-Elysées qui en ont souligné récemment la plus urgente : l’immigration. Non seulement celle-ci est excessive et depuis fort longtemps, mais encore elle n’est pas contrôlée et limitée à d’éventuels besoins économiques : elle prospère par le regroupement familial, et le maintien sur le territoire de clandestins, elle est facilitée par la générosité du droit d’asile et l’accompagnement social excessif comme l’Aide Médicale d’Etat. Enfin, l’assimilation des étrangers ne fonctionne plus. On fabrique des Français de papier qui ont souvent une autre nationalité et n’éprouvent manifestement pas le sentiment d’une appartenance à la nation française. Les débordements qui se sont produits après la victoire de l’équipe de football algérienne sont un signe inquiétant de l’échec de notre politique d’immigration. Ils ne doivent pas être minimisés car ils rappellent le match interrompu entre les deux équipes française et algérienne en 2002 : Marseillaise sifflée, pelouse envahie par les supporters algériens, dont beaucoup possédaient sans doute la “double nationalité”. Un journal commentait à l’époque en écrivant que la France n’avait pas réglé le problème de ses banlieues, comme si la question était sociale et la France responsable de la mauvaise réponse. Non, c’est la politique d’immigration suicidaire qui est la cause de cette difficulté. Tout vient de la confusion entre la résidence et la citoyenneté. La France est devenue un terrain vague sur lequel il suffit de se trouver pour se croire les mêmes droits que les nationaux. On invoque les droits de l’Homme, mais en oubliant que notre déclaration évoque les droits de l’Homme et du Citoyen, et que ceux du second l’emportent évidemment sur ceux du premier.

Être citoyen, c’est être membre de la Cité, être solidaire de son destin. L’acquisition automatique de cette dignité, la possibilité d’avoir plusieurs “nationalités”, la réduction des avantages du citoyen par rapport à l’étranger, la capacité pour un “double-national” d’être élu, voire ministre sont absurdes. La politique poursuivie et amplifiée par Macron est absurde. Dans ce domaine plus que dans d’autres, le principe de précaution devrait jouer : peut-on accepter que pèsent dans des élections des choix qui ne reposent pas sur la volonté de servir l’intérêt du pays ? Lorsqu’on va brandir sur les Champs-Elysées un autre drapeau que le nôtre, qu’on se livre à une démonstration de force et à des débordements, ou lorsqu’on fait régner dans de nombreux quartiers une loi qui n’est pas la nôtre, lorsqu’on exhibe des vêtements qui affichent l’appartenance à une communauté différente, il y a derrière ces comportements la même intention provocatrice. A Montpellier, une femme en est morte. Ces faits sont l’image de l’immigration d’hier. Mais c’est un autre lieu de notre fierté nationale, le Panthéon, que des clandestins ont osé occuper pour revendiquer des droits, alors même que ces droits devraient être suspendus à un seul : le droit d’être présents sur le territoire français… qu’ils n’ont pas.

En ce jour de Fête Nationale, il faut plus que jamais affirmer que l’identité nationale est indissociable de la citoyenneté, et que notre pays est en train de voir disparaître l’une et l’autre !

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9 commentaires

  1. Seuls 7 prisonniers  étaient incarcérés à la Bastille le 14 Juillet 1789 :
    – Béchade, Laroche, La Corrège et Pujade : quatre escrocs en attente de leur procès pour falsification de lettres de change ;
    – Le comte de Solages enfermé là pour « acte de débauche » et « action monstrueuse » à la demande de sa famille ;
    – Deux déments : Tavernier et De Whyte.

    Une fois libéré de la Bastille, les faussaires furent remis en prison et les trois autres transférés à l’asile de Charenton.

    Comme disait Arletty : «  Pour une belle prise, c’est une belle prise ; vous pouvez crâner ! »

  2. Macron incarne la France d’aujourd’hui, il invente la nouvelle armée de l’Air et de l’Espace alors que nous sommes envahis par les égouts !

  3. Les illégaux devraient tous être renvoyés d’où ils viennent et il faudrait le faire savoir dans le monde entier, et les privilèges de la citoyenneté devraient évidemment être réservés aux citoyens; je gage qu’alors les candidats à l’immigration vers la France seraient bien moins nombreux (ceux qui viennent par intérêt économique) et plus motivés pour s’assimiler (ceux qui viennent par choix ; culturel etc..) II faudrait donc supprimer la double nationalité.

    Quant à ceux qui sont déjà légalement ici Il faudrait n’accorder la nationalité française qu’à ceux qui ont fait la preuve de leur attachement à la France par l’assimilation notamment , après un séjour probatoire d’au moins 5 ans, et cela va de soi avec un casier vierge; les délinquants de tout poil n’ont pas leur place ici; quant aux traîtres (daech et Cie, encore moins).

    1. il faut, y a qu’a . . .
      macron et soros décideront et toi tu continueras a pleurer sur internet !
      qui est prêt a se battre pour la france ?
      mais a se battre vraiment, a afronter les CRS et la BAC ? ? ?
      visiblement personne alors :
      pleurez pleurez comme des femmes sur ce pays que vous n’êtes même pas capable de défendre comme des hommes !

      1. …et pourquoi pas se battre aussi contre l’armée, c’est bien mal connaître le sentiment de la majorité de nos forces de l’ordre ! Vous vous trompez d’ennemis.
        D’autre part, les femmes aussi savent se battre et les hommes aussi pleurent !

  4. Quand on pense que Lazare Ponticelli , immigré Italien, notre dernier Poilu, après 4 années dans les tranchées a attendu 10 années pour être déclaré de nationalité Française, il y a vraiment de quoi se poser des questions sur ce qui se passe de nos jours.

    1. C’est évidemment scandaleux; comme le fait de brader la nationalité française à des gens qui haïssent la France ! et :de ne pas oser la retirer à ceux qui la trahissent : les extrémistes musulmans…et les criminels et délinquants fraichement nationalisés qui ne respectent pas nos lois (on pourrait concevoir une période de “confirmation” , par ex. 10 ans de comportement comme un bon citoyen avant d’obtenir la nationalité…cela éviterait , entre autres problèmes, l’engorgement de nos prisons et leur coût.

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