Pour la police, pour notre sécurité : tolérance zéro !

Les policiers vont manifester devant l’Assemblée Nationale. C’est là un fait qui révèle l’état de décomposition de notre pays, de la France que son oligarchie s’acharne à déconstruire, de cette “République” dont elle nous rebat les oreilles et qui n’existe pas, pas plus que l’Etat de droit dans les plis duquel elle se drape. Les militaires n’ont pas le droit de dire la vérité, mais les policiers peuvent manifester, et il faut s’en féliciter tant il est difficile aujourd’hui de faire entendre le grondement d’un peuple qui n’en peut plus d’être aussi mal gouverné. L’un des signes de cette gouvernance inapte et inepte est l’effondrement à géométrie variable de l’autorité : après une répression sévère des gilets jaunes, savamment manipulée pour en tirer une exploitation politique, le contrôle de la population est devenu systématique grâce à la “divine surprise” du covid. Mais, en même temps jamais la séparation d’avec le pays des zones de non-droit vivant du trafic, soumises à une loi religieuse exogène, et refusant sur leur territoire la présence des forces de l’ordre, même celle des pompiers, n’a été aussi nette. Le policier n’est plus pour une partie de la population le garant de l’ordre mais l’ennemi qu’il faut combattre, le concurrent qu’il faut chasser de son domaine. La peur du gendarme a changé de sens. Elle est désormais celle que ressent le gendarme parce qu’il sait que loin d’être davantage protégé par sa fonction, son statut et son arme, il en devient au contraire une cible privilégiée, plus exposée, que l’on renverse pour passer en force un barrage, sur lequel on tire lorsqu’il procède à un contrôle, dont on menace la famille, et qu’on vient assassiner chez lui avec son épouse et devant leur enfant. C’était à Magnanville.

La politique serait la plus noble des activités si elle était la recherche du bien commun de la cité et sa mise en oeuvre par ceux que les citoyens auraient désignés. Elle est la lutte pour le pouvoir entre des assoiffés de puissance et de privilèges. Les politiciens sont mus soit par leur ambition dévorante, soit par des idéologies qui les empêchent de percevoir la réalité, tant pour eux terrasser l’adversaire l’emporte sur la volonté de vaincre le mal. Les questions de l’ordre et de la sécurité sont prioritaires : l’atteinte à l’intégrité physique d’une personne, ou à celle de ses biens doit être sévèrement punie de manière à être dissuadée. C’est la base même de notre contrat social et de notre constitution. La légitime défense est un droit de tout citoyen. Le policier devrait à l’évidence posséder un pouvoir d’intervention bien supérieur : il ne joue pas un match contre une équipe adverse, mais représente la société tout entière et doit donc avoir le droit de tirer le premier.

La lutte pour le pouvoir et la domination des idéologies de gauche qui règnent dans notre pays ont fait de celui-ci un Absurdistan où la police chargée de faire appliquer la loi manifeste devant le Palais de ceux qui la font. La plupart des politiques les soutiendront et seront même présents. Le ministre de l’Intérieur, leur “patron” sera là. On connaît l’individu, prêt à toutes les trahisons, à toutes les contorsions pour se frayer un chemin où les “coups” dissimulent l’incompétence. La situation actuelle est le fruit d’années de dérive gouvernementale. Le Kärcher promis par Sarkozy n’est pas arrivé, avec l’ouverture à gauche et la diminution du nombre des policiers, les années Hollande et Macron ont accéléré la descente aux enfers, et ce n’est pas la collaboration de quelques transfuges qui a changé l’orientation “à gauche toute” de la Justice. Belloubet était une calamité, Dupond-Moretti est une catastrophe. Car c’est le coeur du problème : la justice, faute de moyens et dominée par le laxisme qui imprègne la pensée de toute notre oligarchie, lectrice du Monde et de Libération, dissuade la dissuasion en affaiblissant la police. Si telle est la pensée du locataire de la place Beauvau, il se devait de démissionner au lieu de jouer les Tartuffe devant le Palais Bourbon après avoir parlé du bruit de bottes des militaires et même de leur lâcheté en réaction épidermique à une mise en garde salutaire qui n’avait rien d’un coup d’Etat.

La délinquance de ces dernières années a connu une évolution difficile à interpréter. Elle a légèrement diminué en 2020, mais c’est le confinement et le couvre-feu plus que la répression policière qui en sont la cause. Selon le principe des vases communicants, sur la période de Juin-Août, elle a fortement augmenté. Plusieurs types de délits ont aussi vu leur nombre croître en 2020. C’est notamment le cas des coups et blessures volontaires, notamment dans le cadre intrafamilial, en hausse de 10% par rapport à 2019, ou des viols qui ont bondi de 18% en zone gendarmerie, contre 7% en zone de police. Les indicateurs cumulés des règlements de comptes, homicides et tentatives d’homicide, symptomatiques d’une criminalité lourde accusent quant à eux une hausse de 15% par rapport à 2019. Alors les militants déguisés en sociologues vont minimiser les choses, réduire à l’inégalité sociale ce qui est de l’ordre de la confrontation culturelle, les présentateurs dévoués au pouvoir de BFM vont brandir 90% de réponses pénales pour cacher la triste chaîne des affaires non élucidées, des plaintes classées sans suite, des fausses peines et vrais appels à la récidive que sont les “rappels à la loi”, les incarcérations non effectuées, les libérations anticipées. Les délinquants et les détenus deviennent les victimes aux yeux des ministres de la Justice qui pleurent sur la surpopulation carcérale. Celle-ci n’a pourtant qu’une cause mêlant de façon très macronienne la comptabilité et l’idéologie : l’insuffisance du nombre des cellules ! Tolérance zéro, jugement rapide et détention systématique, travail obligatoire avant ou pendant la prison, peines planchers, dissuasives en cas de récidive, rétablissement de la peine capitale pour les crimes les plus odieux, et bien sûr expulsion définitive des délinquants étrangers. Bref, c’est une révolution conservatrice qu’il nous faut, et le régime actuel en est exactement le contraire.

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5 commentaires

  1. Dommage que les militaires ne puissent pas eux aussi défiler dans la rue (hors 14 juillet).
    Pareil à G.DARMANIN, j’imagine déjà en tête de la manifestation le chef des armée E.MACRON brandissant une pancarte en carton “Sauvons la France”!

  2. Avant de figurer au sein des manifestations en défense des policiers, les représentants du ministère de l’Intérieur feraient mieux de commencer par s’acquitter des heures supplémentaires chèrement accumulées avant les départs à la retraite !

  3. Des policiers, professeur, journalistes … se font assassiner, des adolescents s’entretuent faute d’éducation (etc)… et simmultanément, le gouvernement paie, avec nos impôts, des publicités pour le vaccin (alors qu’on nous en rebat les oreilles à longueur d’antenne), et des publicités pro-LGBT; ce n’est pas la tolérance qu’il faut exiger des citoyens, mais la décence dans la manifestation de la sexualité dans l’espace public; la sexualité doit rester une question privée , c’est une évidence. Et si ce gouvernement revoyait ses priorités? et s’il se rapellait que “la démocratie est le pouvoir du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple”, et non la dictature de minorités , y compris étrangères…

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