Au Secours ! Non, notre Pays n’est pas bête à ce point !

téléchargement (36)Pourquoi le cacher ? Je ressentais, comme beaucoup de compatriotes, une certaine fierté d’être français. Certes, je me méfiais aussi de l’arrogance où peut conduire son excès. J’ai toujours évité de brandir les prétendues exceptions nationales qui justifient les pires de nos erreurs. Aujourd’hui, le sentiment qui m’habite, lorsque je découvre les nouvelles du matin, est à l’opposé. Sommes-nous donc devenus si bêtes ? J’avoue même ne plus savoir par quel bout prendre la question tant les sujets sont nombreux. Il y a d’abord la guerre des mots. Faute d’avoir la moindre prise sur une réalité qu’il méprise à force d’être incapable de la reconnaître, le monde médiatico-politique s’est enfermé dans la sphère politiquement correcte des mots, les sacrés et les tabous. Ainsi, la Gôôche idéologique, c’est à dire dénuée de la moindre idée intelligente, se dresse avec horreur contre l’évocation d’un contrôle renforcé des chômeurs pour lutter contre les fraudes. Il y a tellement de chômeurs qu’on ne peut en plus les stigmatiser en les suspectant. Tel est le message. Le Ministre du travail ferait mieux de créer des emplois… Comme si un Ministre en créait en dehors de son cabinet ou de son administration, ou encore par une aide publique ! Si nous parlons d’emplois véritables, d’emplois utiles, il n’en crée aucun. Il peut, au mieux, par la loi ou le règlement, favoriser la compétitivité du pays, l’investissement public ou celui des entreprises, le pouvoir d’achat des consommateurs. Il peut aussi créer un système cohérent de retour à l’emploi. Dans les pays socio-démocrates qui ont entrepris des réformes il y a plus de vingt ans, on a compris cela.  Au Danemark, par exemple, on verse des allocations très correctement, mais on forme, on contrôle et on sanctionne. On ne se bat pas sur le vocabulaire.

En ce mercredi, la guéguerre scolaire est ouverte. Il ne s’agit pas de celle qui avait un motif noble, la défense de la liberté de l’enseignement. Il s’agit une fois de plus du désordre gaulois provoqué par une réforme mal conçue, mal présentée, et encore plus mal mise en oeuvre. Les rythmes scolaires français sont mauvais. Cela ne fait aucun doute. Les années sont trop courtes et les jours, trop peu nombreux, sont trop longs. Que les enfants se lèvent à la même heure cinq jours de suite est un progrès. Il serait même préférable qu’ils le fassent sept jours sur sept, même lorsqu’ils ne vont pas à l’école,  et qu’ils soient en classe pendant quarante-quatre semaines. Mais comme il est hors de question d’augmenter le temps de travail des enseignants, de diminuer la disponibilité au tourisme, et de priver nos chérubins de leurs grasses matinées, la solution d’un vrai problème est devenue la source d’un débat, puis d’un combat médiatiquement porteur pour certains maires. L’école doit-elle être une compétence de l’Etat ? A part les programmes et le contrôle des aptitudes éventuellement, le reste pourrait être décentralisé et privatisé, ce qui lui donnerait plus de souplesse. Dans le cas présent, l’Etat utilise son monopole en imposant “sa” réforme aux communes. Certaines d’entre elles pour des raisons financières ou partisanes s’empressent de s’y opposer avec la frondeuse jouissance de désobéir. Bref, notre pays si malin, dirigé par une élite politique des plus brillantes, s’est une fois de plus pris les pieds dans le tapis d’une réforme absolument nécessaire dont il est parvenu à faire une difficulté superflue imposée pour le plaisir “d’emmerder les Français”, comme le disait notre dernier bon Président, Georges Pompidou.

Mais, le plus profond de l’abîme de ce matin, c’est le ramdam provoqué autour du bouquin de l’ex et éphémère première dame. Jamais on a tant entendu ce titre que lorsqu’il venait compenser le sentiment que la personne en question n’avait justement aucune raison de se trouver là. Le livre imprimé en Allemagne confirme que cette impression était la bonne. La dame était à l’Elysée pour un reportage, et elle n’hésite pas à développer le seul sujet qui l’intéresse, et on s’en doutait à la voir,  elle-même. Peu lui importe qu’elle ait introduit une situation équivoque autour de la Présidence ! L’institution et le pays doivent payer le prix du crime de lèse-première-dame. On apprend donc ce qui se passait dans la salle de bains présidentielle et que le Président avait suffisamment de temps et de liberté d’esprit non seulement pour faire du scooter, mais encore pour essayer de se rabibocher avec la concubine humiliée. Cette publication est indigne. Sa vente engendrera sans doute une compensation financière pour le préjudice subi, et une publicité très profitable pour l’employeur actuel. Elle révèle surtout que des gens qui occupent le pouvoir ou en sont proches peuvent totalement inverser l’importance qu’on doit donner à l’honneur de servir la France et aux émois intimes que suscite la vanité. L’indécence de ceux qui ne respirent pas à la hauteur qu’ils occupent , pour paraphraser Montherlant, n’est pas uniquement celle de l’auteur. Elle est contagieuse et contamine tous les acteurs de ce triste vaudeville. A entendre ce qu’on appelle, sans doute par antiphrase les “bonnes pages”, on découvre que le locataire de l’Elysée et ses plaisanteries douteuses sur les pauvres, les “sans-dents”, ne sont là où il sont que par l’usurpation des idées et l’imposture des valeurs. Il est plus que temps de leur indiquer le chemin de la sortie.

 

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5 commentaires

    1. Non, puisque je conteste son emploi dont je pense qu’il a été surutilisé pour compenser une situation qui aurait dû être évitée pour la dignité du pays. Quand le Président de la République se contentait de vivre en couple avec son épouse, ce “titre” était peu utilisé.

  1. Le livre de Valérie Trierweiler mériterait d’être préfacé par Pierre Salviac, lui qui fut licencié de RTL pour avoir rappelé que ce titre de première concubine de France venait d’un moment d’intimité avec Monsieur Hollande… sur un coin de table !

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