La Règle d’Or : ne pas sacrifier l’avenir du pays au présent des partis

L’heure de vérité va sonner. Après avoir répondu avec courage et détermination à la crise en consolidant le système bancaire français, le Gouvernement a voulu préserver l’avenir en privilégiant les dépenses d’investissement du plan de relance, et du grand emprunt.

Aujourd’hui, il propose à l’ensemble des partis, à l’ensemble des représentants de la Nation de s’unir autour du principe de la Règle d’Or, c’est-à-dire de la limitation de nos dépenses de fonctionnement comme cela s’est fait dans d’autres pays comme l’Allemagne, et comme l’avaient proposé dès 2008 nos amis centristes, dans un autre contexte.

L’opposition est au pied du mur. Elle s’obstine encore à choisir le parti plutôt que le pays, dans une dispersion ou la légèreté des propos le dispute à la méconnaissance des problèmes économiques. Chacun y va de sa recette. C’est Madame AUBRY qui veut relancer la dépense publique. C’est Ségolène ROYAL qui n’hésite pas à agiter le grigri de la croissance, comme si le mot pouvait remplacer la chose. C’est François HOLLANDE qui finasse avec une trajectoire plutôt qu’une règle. C’est MONTEBOURG qui s’en prend avec une rare originalité à la mondialisation. Echappant seul à ce grand magasin de la démagogie, Manuel VALLS parle vrai, mais parce qu’il n’a aucune chance d’être vainqueur de la primaire. Hors course bien sûr, Madame Joly, artiste de la jouissance répressive, veut augmenter les impôts. De cette compétition d’illusionnistes, il ressort que les deux problèmes de la France sont d’abord le poids des politiques menées par des gouvernements de gauche et que la majorité n’a pas suffisamment corrigées, et ensuite l’incapacité de l’opposition à respecter pour une fois ce choix de l’Union Nationale face au danger dont ont été capables tous les pays qui ont surmonté la crise et les pays du nord de l’Europe en particulier.

En refusant la Règle d’Or certains croient pouvoir sacrifier l’avenir du pays et de sa jeunesse en particulier à leur présent. Ils ne craignent pas de briser cet avenir une fois encore, mais dans le contexte actuel c’est déjà le présent, la dégradation de la note de la France et l’augmentation des taux d’intérêt dont ils prennent le risque.

Communiqué pour le « Collectif de la Droite Populaire » : Christian VANNESTE, Député du Nord ; Daniel SPAGNOU, Député des Alpes de Haute Provence, Jean-Paul GARRAUD, Député de la Gironde, Jean-Marc ROUBAUD, Député du Gard ; Bernard CARAYON, Député du Tarn ; Philippe VITEL, Député du Var ; Michel VOISIN, Député de l’Ain.

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7 commentaires

  1. Et çà continue…La courtisanerie est vraiment de sortie !

    Je passe la partie sur la détermination et le courage de sauver des banques au détriment du citoyen, un choix politique que vous applaudissez bien que vous soyez membre de « contribuables associés »…Mais bon, la cohérence a toujours été l’un de vos points faibles…Ce qui est extrêmement dommage, vu votre potentiel.

    Je passe aussi sur le fait qu’en vertu de la séparation des pouvoirs, M. SARKOZY n’aurait pas dû écrire aux parlementaires…La Constitution lui reconnaissant la possibilité de s’adresser aux parlementaires UNIQUEMENT à Versailles, lorsque les Chambres sont rassemblés, dans le cadre fixé par la Constitution française !

    J’en viens à présent à la règle d’or…

    **Notons tout d’abord qu’on peut s’interroger, sincèrement, sur l’utilité de réviser la Constitution pour singer l’Allemagne (en gros, c’est çà la proposition de M. SARKOZY : il faut faire de la France une Allemagne II !)

    En effet, est-il bien nécessaire de remettre le couvert pour promettre de nouveau – sous la forme d’une règle constitutionnelle nationale désormais – que l’on tiendra les comptes publics en ordre ?

    Cet aspect se trouvait déjà dans le Traité de Maastricht de 1992 (approuvé par référendum), puis dans le Pacte de stabilité et de croissance de 1997 (Nice : approuvé par voie parlementaire), puis dans sa version révisée de 2005 (TCE) et comme chaque pays membre de l’Union européenne reconnait la suprématie du droit européen (Lisbonne), normalement, à en croire la force du droit positif, tout le monde aurait dû tenir la ligne prescrite : pas plus de 60% comme rapport dette publique/PIB, et pas plus 3% de déficit public par rapport au PIB.

    Le Président actuel, le Gouvernement, sa « majorité », vous même, M. VANNESTE…Ne respectez pas une règle d’or européenne, commune au 27 ! Alors comment croire qu’une règle nationale puisse être plus puissante qu’une « contrainte extérieure » relevant du droit international ? Et faisant déjà partie – de par son lien avec l’article 88.5 – de notre Constitution ?

    Vous fustigez le PS, son irresponsabilité, et je ne sais quoi d’autre. Mais vous même, M. VANNESTE, n’avez vous pas quelques reproches à vous faire ? Que je sache, c’est bien votre Gouvernement qui fait voter des budgets déficitaires ! C’est bien votre majorité qui les approuve ! Et à ce que j’en sais, aucun parlementaire ou Ministre n’a fait valoir que l’endettement du pays violait superbement les engagements de la France en matière européenne ! Alors je vous le dis nettement, si les « centristes » qui se disent « européens » n’ont aucun scrupules à voter des textes illégaux au regard du droit européen…Je doute fort qu’une petite règle nationale soit de nature à susciter un engouement pour des finances saines de votre coté et chez vos collègues !

    **Le vote de cette règle d’or est aussi un reniement !

    En effet, si une telle règle d’or avait été en vigueur, elle aurait interdit à l’État irlandais de sauver ses banques…Et les nôtres avec. Idem pour le plan de relance ! Retour à case départ là aussi ! Un peu de cohérence s’il vous plait M. VANNESTE ! On ne peut faire les yeux doux à une politique et plaider en faveur d’une autre apte à la neutraliser !

    Enfin…Temporairement. Jusqu’à ce qu’une urgence « louable » permettent à vos chers collègues, le Président et le Gouvernement…De plaider la mise de l’état de droit en pause temporaire !

  2. Arnaud Montebourg propose la sortie de la mondialisation mais il faut se souvenir qu’il ne critiqua jamais le Traité de Nice signé en 2001 lorsqu’il siégeait au sein de la majorité parlementaire…

  3. A Vilpoux :

    Sur le principe, je suis d’accord avec vous. Le problème c’est que, dans la pratique, la règle d’or est bafouée par ceux qui nous affirment tous les trois jours l’utilité de l’inscrire (encore une fois) dans la Constitution.

    Alors, à moins que M. SARKOZY propose que le viol d’un des engagements de la France, par une autorité publique – Président, élus, nommés – soit sanctionné par 50 ans de prison sans remise de peine et l’inégibilité à vie, doublée d’une interdiction de postuler à des “emplois publics” même de base…Je n’en vois pas l’intérêt.

    Surtout si à cette sanction n’est pas ajouté un paragraphe permettant à tout citoyen de saisir une Cour de Justice (ici la CJR) ou le Conseil Constitutionnel de manière directe (il y a un filtre pour l’heure) en vue d’amener devant celle ci élus et nommés…Sans que ceux ci puissent brandir leur immunité !

  4. La “règle d’or” vaut surtout pour les privilèges apparemment !

    http://fr.finance.yahoo.com/actualites/Les-belles-planques-yahoofinancefr-3592167911.html?x=0

    A propos de “règle d’or”…M. FILLON en fait la promo, mais dans les faits :

    –10 milliards de “recettes” en tombant (bien sur) sur les personnes les plus nécessiteuses ! A quoi sert il d’encourager les Français à acheter des mutuelles, si c’est pour ensuite les taxer ?

    –15 milliards de “déficits” via le généreux financement des banques européennes (rebaptisé “sauvetage de la Grèce”), au surplus inconstitutionnel (violation de la Constitution à travers la violation de la DDHC, du traité de Lisbonne, du traité de Maastricht) et inefficace (comme le premier)

    15 de dettes – 10 de recettes = 5 de dettes en plus !

    Il était pourtant question, dixit M. FILLON, d’arrêter de financer une dépense…Sans contrepartie de recette EQUIVALENTE !

    Et si, au lieu de faire payer, encore, les Français – çà n’arrête pas ! – le Gouvernement et le Parlement :

    –supprimaient le CES !
    –ne donnait pas d’argent à “la Grèce” (les banques) parce que c’est inconstitutionnel : un peu de cohérence serait bien ! On ne peut pas tâcler l’ancien “ami” de M. SARKOZY et trouver normal les “manquements” du Président à l’endroit de ses “devoirs” en premier lieu le respect de la CONSTITUTION, autrement dit de la LOI. Serait ce trop exigé d’un avocat et de “parlementaires” que de respecter…La loi fondamentale du pays ?

    Et voilà, 20 milliards sans rien avoir tellement à faire.

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