L’écume des fours…

Après le four des régionales, certains estiment opportun d’agiter la majorité pour se faire mousser. On avait déjà l’habitude avec Copé que Bernard Accoyer a fort justement rappelé à l’ordre. On a maintenant le retour des vieux démons. Alain Juppé, que Jacques Chirac considérait comme le “meilleur d’entre nous” et qui a si souvent démontré sa clairvoyance politique, vient de mettre en doute “la rupture sarkozyste”. Il est vrai que ni Chirac en 1986, ni Mitterrand en 88, ni Balladur en 93, ni Chirac à nouveau -avec un certain Juppé- en 95, ni Jospin en 97 n’avaient été élus sur un souhait de “rupture”… Ni bien sûr Sarkozy en 2007 ! Une telle lucidité émerveille. Le seul qui peut être rassuré est Sarkozy lui-même qui pourrait précisément craindre la rupture en 2012…

Le seul qu’Alain Juppé peut craindre, quant à lui, c’est l’ineffable Villepin ; Rival en illuminations prophétiques puisqu’il partage avec lui le lumineux conseil donné à Chirac de dissoudre en 97 ! Il ne manque plus guère pour que la fête soit complète que le roi du slogan publicitaire et du petit pas poussé jusqu’à l’immobilisme, le savoureux Raffarin, ne les rejoigne sur la ligne d’un départ qu’on aimerait bien définitif. Reste que l’excellent Alain Lambert semble prêter son concours à la tentation de l’Elysée (et non plus de Venise) d’Alain Juppé. Pour le coup, son commentaire justifie parfaitement son attitude : “Sarkozy a été élu par la province, et il est devenu un président parisien“. On aurait pu dire aussi que son électorat était populaire et qu’il est devenu bobo. L’idée est la même et elle part d’une bonne intention : faire en sorte que Nicolas Sarkozy redevienne celui qu’il a été durant la campagne de 2007.

Pendant ce temps, heureusement, on s’attaque aux vrais sujets. La réforme des retraites n’est ni une punition collective, ni un projet présidentiel accessoire. C’est une nécessité vitale pour notre pays et pour les générations qui viennent. Il s’agit de remettre la France dans la course mondiale à laquelle certains prétendent qu’elle peut échapper. Droguée depuis trop longtemps à la dépense publique, à l’emploi public, au chômage privé, aux déficits et à la dette que cette situation engendre mécaniquement, la France doit être plus compétitive, doit créer beaucoup plus d’emplois notamment pour les jeunes et pour les seniors et elle doit cependant maintenir un idéal de justice sociale qu’elle revendique sans toujours le mettre en œuvre. Ceci implique nécessairement la baisse des charges et celle du coût du travail. C’est pourquoi il est impératif que pour maintenir les prestations sans augmenter les prélèvements, la durée de la vie de travail soit allongée, mais en tenant compte de critères d’équité tels que la pénibilité ou la vie familiale. Un système de retraite à points identique pour le public et pour le privé, mais pondéré de cette manière, qui ferait de l’âge légal de la retraite un élément secondaire serait sans doute la meilleure solution. L’adjonction d’une part de capitalisation volontaire permettrait d’introduire cet élément de choix et de responsabilité personnelle qui est indispensable à une société fondée à la fois sur la solidarité mais aussi et surtout sur la liberté.

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3 commentaires

  1. C’est vrai que, concernant les slogans publicitaires, Monsieur Raffarin LE BAUDET DU POITOU a fait très fort pendant la campagne sur la Constitution européenne en déclarant que le oui avait besoin du non… pour gagner !

  2. Bon, je commence par la partie “politicienne”.

    Je ne vois pas bien ce que vous reprochez à votre…Président de groupe.

    D’une part, c’est dans sa nature d’agir ainsi. Et tous les parlementaires ne pouvaient ignorer que M. COPE chercherait à se faire mousser pour exister médiatiquement, puisqu’il a dit et redit ses ambitions présidentielles. (Ce n’est pas moi qui ait mis M.COPE à cette place et à quoi vous attendiez vous de la part d’un homme qui a déjà pris date pour 2017 ? Sinon qu’il joue sa partie quand l’occasion se présente ? Si vous vouliez un vassal de l’Elysée, il fallait garder M. ACCOYER à la présidence du groupe UMP…Voire choisir un autre chien de garde, comme Mme MORANO par ex…On ne choisi pas un “présidentiable” pour président de groupe quand on estime que le groupe doit être dirigé par un supporter inconditionnel de M. SARKOZY)

    D’autre part, ses “perturbations” que M. ACCOYER déplorent…Sont la conséquence de la révision constitutionnelle de 2008. Soutenue par M. ACCOYER justement. Si le constituant ne lit pas les révisions constitutionnelles qu’on lui demande d’approuver, qu’y peut M. COPE ?

    A partir du moment où M. Copé a la possibilité de faire examiner son texte avant ceux des autres, c’est forcement sur ses propositions que se fait le débat. Les semaines réservées à l’initiative parlementaire, permettent au président du groupe UMP de disposer de créneau où il inscrit les textes et les sujets qu’il veut et lui donnent dès lors une maîtrise du calendrier. Mécaniquement, le “partage du calendrier” avantage le président de groupe du parti arrivé en tête aux législatives. Cela a été dit en 2008…Combien de parlementaires y ont réfléchi ?

    M. COPE est un RICHELIEU en puissance. Il n’a rien d’un COLBERT, d’une discrétion telle que Louis XIV a réussi a faire accroitre à la France entière, et à ses successeurs, qu’il dirigeait seul le pays ! Alors qu’il n’a absolument rien changé au régime, sinon ne pas officialiser l’existence ou plutôt la continuité du Premier ministériat.

    Je comprends qu’il y ait des tensions. Parce que M. COPE et M. SARKOZY veulent être dans la lumière tous les deux. Or, ce n’est pas possible. En prenant un “Colbert” à MATIGNON, M. SARKOZY croyait sans doute avoir réglé les choses. Mais comme d’hab, parce qu’il ne réfléchit jamais plus loin que son nez, M. SARKOZY a fait voter à la “majorité” une révision constitutionnelle qui, parce qu’elle place le président du groupe du parti majoritaire en première ligne, cause un problème d’égo au sommet de l’Etat.

    Pour les autres – JUPPE à DE VILLEPIN – pourquoi s’en faire si M. SARKOZY est et reste votre champion ? Si leur thèse est mauvaise, elle ne prendra pas. Si elle prend, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas se réjouir que des idées nouvelles traversent la France. Ce n’est pas plus mal.

    Quant à la “rupture”…M. JUPPE et M. DE VILLEPIN savent tous les deux que M. CHIRAC n’a pas respecté ses promesses. J’y vois plus un message “subliminale” qu’autre chose. Car si la “rupture” a pu les séduire…Il va de soi qu’on l’attend toujours (au bénéfice du pays s’entend) en matière de “république irréprochable”, de “pouvoir d’achat”, “endettement public” etc. Et qu’on s’interroge toujours sur la nécessité de rompre avec notre position indépendante en matière de défense. Etre devenu le servil sbire des USA n’est pas forcément pour me complaire.

    Pour finir, le “lumineux conseil” c’est révélé bon…Puisque CHIRAC a été réelu

    Il ne manque plus guère pour que la fête soit complète que le roi du slogan publicitaire et du petit pas poussé jusqu’à l’immobilisme, le savoureux Raffarin, ne les rejoigne sur la ligne d’un départ qu’on aimerait bien définitif. Reste que l’excellent Alain Lambert semble prêter son concours à la tentation de l’Elysée (et non plus de Venise) d’Alain Juppé. Pour le coup, son commentaire justifie parfaitement son attitude : “Sarkozy a été élu par la province, et il est devenu un président parisien“. On aurait pu dire aussi que son électorat était populaire et qu’il est devenu bobo. L’idée est la même et elle part d’une bonne intention : faire en sorte que Nicolas Sarkozy redevienne celui qu’il a été durant la campagne de 2007.

  3. Faire en sorte que Nicolas Sarkozy redevienne celui qu’il a été durant la campagne de 2007.

    Mais quoi ? Une illusion ? Il faut arrêter de rêver M. Vanneste. M. SARKO a vendu ses boniments. Maintenant il applique scrupuleusement les Grandes Orientations pour les Politiques Economiques (GOPE) dont la Commission Européenne veut l’application.

    *généralités :

    “Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer l’assainissement budgétaire à moyen terme, renforcer la concurrence dans les secteurs de l’énergie et du fret ferroviaire ainsi que dans les professions réglementées, pour moderniser encore le marché du travail et augmenter les possibilités de formation professionnelle”

    L’intérêt de “renforcer la concurrence” ? De “moderniser” (comprendre : casser un peu plus le socle social) le marché du travail ? On l’ignore. Mais ces efforts sont “nécessaires” (en quoi ? Pour qui ?) nous dit la commission.

    Evidemment, les élus “nationaux”, comme ils l’ont toujours fait, vont valider ces choix “européens” (en réalité RTEiens (RTE : principal lobby industriel qui marche la main dans la main avec le patronat américain et le gouvernement chinois pour la baisse des coûts salariaux (et oui, ce sont des nostalgiques du 19ème siècle…)) sans se poser la seule question qui vaille : sont ils bons ou pas pour la Société ?

    La réalité montre que non – accroissement de la précarité, chômage de masse, écoles en difficulté, capitalisme fou et délirant, dettes publiques monstrueuses, etc. – puisque tous les “sacrifices” réalisés ont réussi l’exploit de détruire le tissu industriel de la France, de déshumaniser l’entreprise (qui l’était déjà peu), de fragiliser les situations familales avec les corollaires sociétaux qu’on peu imaginé, de fragiliser la foi des citoyens dans l’UE ou dans leurs Etats ce qui a des conséquences politiques pas nécessairement superbes. (C’est ce mécanisme problèmes sociaux et sociétaux qui a provoqué arrivée massive de partis totalitaires)

    A quand un audit des “lois” européennes (lois transposant du droit européen) ? Le PS pourrait peut être demander à M. Migaud et M. Caresche d’examiner la question. Vues les gaspillages et scandales mis en évidence par “contribuables associés” ce ne serait pas une mauvaise chose. En effet, depuis près de quinze ans, la Cour des comptes européenne émet un avis défavorable sur 80 % de ces dépenses, jugées illégales ou irrégulières. Est il normal que les parlementaires – surtout de “l’opposition” – garde le silence devant l’évaporation de 20 milliards d’euros…Par an ? + Coûts indirects : 60 milliards par an ! Sans compter le fait que ces “lois” européennes ne sont généralement destinés à “lutter contre ce qui est nuisible à la Société” (à quoi bon avoir l’arme nucléaire de la DDHC si c’est pour ne pas s’en servir ?)
    http://www.observatoiredessubventions.com/2010/le-livre-noir-de-leurope-est-en-ligne/

    J’allais oublié : le coût de l’oisiveté ministérielle. Il s’avère en effet qu’en principe, les réunions “européennes” doivent avoir lieu dans les trois langues officielles de l’UE. Idem pour les travaux des organisations “européennes”. Or…Le plus souvent, tout en anglais. Comment justifier une telle chose ? Sans parler des “porte paroles” qui sont tous…Anglais ! Ou presque ? La situation est régulièrement, avec force détail, mise en avant par M. QUATREMER. Ce petit jeu “sans conséquence” fait économiser des milliards aux Anglais. Et la France, qui elle, a des “armes” juridiques pour faire respecter la “langue de la République” ne s’en sert pas ! Cherchez l’erreur !

    Bon, alors nous avons, minimum, 50 milliards d’économies par an, en prenant quelques mesures efficaces : utilisation de la DDHC pour obtenir un audit des “lois européennes” ou/et étude d’impact ; refus de payer l’UE sans approbation de la Cour des Comptes européenne (M. BARROSO ne manque pas une occasion de nous brandir les rapports de notre propre Cour des Comptes : qu’attend t on pour lui rendre la pareille ?) ; dénonciation systèmatique des Ministres qui ne défendent pas “la langue de la République”. Comment peut on servir la République si l’on se vante de ne pas utiliser le français hors France ?

    RETRAITES

    Voyons maintenant les pistes envisagées et envisageables (bizarre que personne, parmi les élus (hormis M. DOSIERE) ne propose de faire quelques efforts pour limiter les gaspillages et gabégies (ce que ne fait pas la RGPP)) :

    a) Un bilan de ce qui a été déjà fait pour commencer. La « réforme » Balladur-Veil de 1993 s’est attaquée, en plein mois d’août (quel courage!), à la retraite du régime général des salariés du secteur privé. Elle a augmenté la durée de cotisation de 2,5 annuités (de 37,5 à 40). Elle a fait passer le nombre des meilleures années prises en compte pour le calcul de la retraite de 10 à 25.

    Enfin, l’évolution des retraites n’étaient plus indexée sur les salaires mais sur les prix. Les réformes de 1993, 1994, 1996 et 2003 des retraites complémentaires (Arrco pour l’ensemble des salariés et Agirc pour les cadres) se sont traduites par une augmentation du prix d’achat de la valeur du point et une baisse de la valeur du point servant de base au calcul de la retraite et donc par une baisse du montant de ces retraites.

    Aujourd’hui, déjà, plus d’1 million de retraités vivent sous le seuil de pauvreté et 50 % des retraités ont une retraite inférieure à 1 000 euros.

    En 1993, la retraite nette moyenne s’élevait à 78 % du salaire moyen net. En 2030, elle ne s’élèvera plus qu’à 59 % de ce salaire moyen net.

    Et on nous assure aujourd’hui – Ministre en tête, MEDEF complice – que bien entendu les “réformes” sont “d’intérêt général” ! Quel intérêt avait donc la Société à voir les siens sombrer ?

    Si nous les laissons faire, en 2030, c’est la grande majorité des retraités qui se retrouveront sous le seuil de pauvreté ! Avec une conséquence qui pesera de tout son poids : la France perdra son AAA. Parce que là, non seulement l’Etat sera endetté – ce qui en soi n’est pas trop grave : c’est le voir jeter par la fenêtre l’argent durement gagné qui est scandaleux et déplorable – mais aussi les ménages et les entreprises (lesquels jouent pour l’instant le rôle de la fourmi dans la fable)

    b) Plusieurs élus ont dit supporter la proposition du MEDEF du report de l’âge de la retraite. Pour justifier ce coup dans les “acquis” sociaux, on nous parle de la durée de cotisation toujours plus longue, qui mécaniquement oblige à partir après 60 ans. (Sauf si on travaille pour l’Etat, qu’on est élu, ou qu’on s’appelle Bill Gates) Supprimer cet acquis serait donc sans conséquence…

    Sauf ce que le raisonnement inverse se tient. Si c’est sans conséquence, quel besoin de l’annuler ? Pourquoi la patronne du MEDEF – qui ne fait rien pour encourager l’emploi (notamment des séniors) – réclame t elle sa suppression ? Il y a visiblement anguille sous roche.

    Examinons, dès lors, la situation. Aujourd’hui, plus d’un million de salariés, disposent de la totalité des annuités nécessaires à une retraite à taux plein mais ne peuvent pas prendre leur retraite parce qu’ils n’ont pas encore 60 ans. Il leur faut donc patienter, en général, deux à trois ans. En réculant “l’âge légal” ces personnes devront donc “patienter” encore quatre à cinq ans !

    Pourquoi la patronne du MEDEF en fait elle donc un cheval de combat, si c’est “sans conséquence” ? Peut être justement parce qu’il y a “conséquence” là dedans.

    La première a été énoncé : on fait bosser des gens qui ont pourtant fait leur travail comme prévu. Ils ont donc parfaitement rempli leur contrat avec la société en payant toutes les annuités requises. Et là, l’Etat les spolierait donc d’un droit reconnu par le préambule de 46.

    La deuxième est plus vicieuse. Aujourd’hui, un salarié peut acquérir une retraite à taux plein lorsqu’il atteint l’âge de 65 ans. Si l’on touche à la retraite à 60 ans…Il est certain que le MEDEF expliquera que ce “verrou” là aussi doit être enterré.

    Si l’UMP est un mouvement “populaire” comme il le prétend, il ne prêtera pas sa main à ce jeu à somme nul pour les salariés. (Il serait temps que l’UMP réalise que son ralliement aux thèses de la mondialisation heureuse lui font perdre les élections !)

    c) Autant les politiques comprennent que les “crédits font les débits” autant il semble ne pas comprendre que les “bébés font les retraites”.

    Au lieu de casser le désir de maternité, et bien sur de s’en prendre à la famille, on devrait plutôt encourager les naissances. D’autant que cela joue sur le moral, l’économie (et oui, plus de bouches à nourrir, d’enfants, c’est plus d’emploi, plus de besoins, et donc plus de croissance)

    D’abord, au lieu d’obliger les jeunes filles à tuer la vie en elle, pourquoi ne s’inspire t on pas du film “juno” ? D’un coté, on a des citoyens en attente d’adoption. D’un autre des jeunes filles qui avortent. Et si celles ci allaient jusqu’au bout de leur grossesse ? Sachant que le bébé à naître ne sera pas confié à la famille en attente d’enfant, tant que la jeune mère (et le père) n’auront pas pris une telle décision…Concertée. (Je trouve abominable, alors qu’on dit qu’un enfant çà se fait à deux, qu’on ne trouve en rien dérangeant d’enlever au père son droit de choisir la vie. Qu’une jeune fille veuille avorter, très bien. Mais pourquoi celui qui est le père de l’enfant se voit il spolier de ses “droits” sur l’enfant ? Là encore, croit on par essence, que les hommes sont tous des salopards refusant d’elever leur progéniture “accidentelle” ou non ?)

    Ensuite, en encourageant la natalité. Via une politique fiscale cohérente. Et également de l’exemplarité au sommet de l’Etat. La France est une mère. Donnons lui des enfants. Au boulot M. le député !

    d) Quel intérêt à l’allongement de la durée de cotisation ? Cela permet-il de maintenir le montant des pensions ? Assurément non.

    Le Medef, exige l’allongement à 45 ans de la durée de cotisation au moment même où les entreprises ne permettent aux jeunes d’accéder à un travail à temps plein que vers 25-30 ans (dans le meilleur des cas) et où elles licencient à tour de bras les salariés de plus de 55 ans (voire de 50 ans) !

    Pourquoi ne pas faire les choses dans l’ordre ? Quand le MEDEF sera capable, avec la CGPME de tenir ses promesses récurrentes en la matière…On demandera aux salariés des efforts. En attendant, rien ne justifie de nouveaux sacrifices, surtout sans contrepartie réelle.

    e) Faut il encourager le maintien au travail des salariés de plus de 60 ans, présenté comme une réponse ?

    Mesure phare de la “stratégie de Lisbonne”, plan stupide pour tuer la croissance économique (suffit de lire les chiffres et de regarder le monde) l’Etat a demandé à Pole Emploi de mettre en oeuvre une telle mesure.

    Evidemment…Sans se poser la question de la pénibilité du travail ! Ni de comment, au juste, on fait rentrer des jeunes dans l’entreprise dans le même temps ! Là encore, les “technocrates” de Bruxelles, dont les Gouvernements successifs suivent les directives aveuglement, ignorent probablement une chose basique : une entreprise ne va employer quelqu’un que si…Elle en a le besoin ! Autrement dit, si il y a : départs à la retraite, embellie économique, embellie juridique, et bien sur bénéfices suffisant pour la société !

    Le chiffre (que l’on nous ressasse sans cesse) de 38,1 % est un chiffre global concernant l’emploi des salariés de 55-64 ans (dans les statistiques, on a 64 ans la veille de ses 65 ans…) Il faudrait pourtant distinguer entre l’emploi des 55-60 ans qui devrait augmenter dans le cadre d’un recul généralisé du chômage et l’emploi des 60-64 ans qui devait être réduit au maximum.

    f) Faut il suivre le “modèle suédois” ? (Planté par la crise !)

    Dans le système suédois si chère au Medef, c’est l’intégralité de la carrière qui est prise en compte pour le calcul de la retraite. Bref…Les périodes de maternité, de chômage, de maladie ou d’invalidité n’ont pas vocation à être prise en compte !

    Quant aux “fonds de pension” évoqués (rabâchés ?) par le MEDEF…On sait ce que cela donne. Cf tous les ménages américains !

    Alors comment financer nos retraites ?

    1. Promouvoir le système par répartition :

    On ne peut pas laisser la jeune génération dans une perspective pessimiste se résumant à : payer beaucoup pour les retraites…Pour ne rien obtenir en retour.

    D’où nécessité d’envoyer des “signes” forts :
    -abrogation des “réformes” de 93 à nos jours : stupides, inefficaces, “nuisibles à la Société”
    -obliger le MEDEF à financer les retraites complémentaires du secteur privé.
    -assurer un taux de remplacement minimum de 75 % pour une carrière complète.
    -garantir qu’aucune retraite ne sera inférieure au Smic. Indexer l’évolution des salaires pris en compte pour le calcul de la retraite et l’évolution du montant de la retraite, une fois cette dernière liquidée, sur les salaires et non plus sur les prix.
    -considérer que les périodes non travaillées, liées à la maternité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, aussi bien que le temps partiel imposé sont des périodes travaillées à temps plein et que ce soit le salaire qui aurait normalement du être versé qui soit pris en compte pour le calcule de la retraite.
    -revenir aux 37,5 annuités de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein tant que la durée moyenne réelle d’une carrière ne sera pas supérieure à ce chiffre.
    -valider les périodes d’étude après 18 ans comme les périodes de recherche d’un premier emploi dès l’inscription au Pôle-emploi.
    -permettre aux salariés ayant effectué des travaux pénibles de prendre leur retraite à taux plein à 55 ans. Cette mesure, cependant, ne saurait dispenser d’agir en amont, sur les conditions de travail, pour que ces travaux nuisibles à la santé disparaissent.

    2. Faire le nécessaire…Mais éviter la purge

    -élargir l’assiette des cotisations retraites en s’attaquant aux « niches sociales » c’est-à-dire aux revenus salariaux qui ne subissent aucun prélèvement ou un prélèvement forfaitaire de 4 % au titre de l’ensemble des cotisations sociales. Le manque à gagner lié aux dispositifs d’association des salariés aux résultats de l’entreprise est évalué entre 6 et 8,3 milliards d’euros en 2009 et, donc, au double en 2050 si ces revenus évoluent à la même vitesse que le PIB.

    -augmenter le taux des cotisations retraites. Dans son dernier rapport, le COR constate que « l’effet positif d’une hausse du taux de cotisation sur le solde du régime est immédiat et durable ». Dans son rapport de 2001, le COR estimait que, même avec un taux de chômage ramené à 4,5 % de la population active, il faudrait encore augmenter de 15 points le taux de cotisation retraite pour équilibrer nos régimes de retraites en 2040 et revenir à un taux de remplacement de l’ordre de 75 % du salaire (comme avant 1993).

    15 point d’augmentation en 40 ans (de 200 à 2040 ou de 2010 à 2050), cela représente une augmentation d’environ 0,37 point par an. A raison de 0,25 point pour les cotisations patronales et de 0,12 points pour les cotisations salariales, cette augmentation est, bien évidemment, préférable à la généralisation de la pauvreté chez les retraités que nous promet l’allongement continuel de la durée de cotisation.

    Pour les salariés, l’augmentation de leurs cotisations seraient compensées en partie par les sommes qui n’iraient plus financer l’épargne retraite et le retour à un taux de remplacement de 75 % du salaire net permettrait de réduire le recours à la solidarité familiale au profit des personnes âgées.

    Quant au patronat, s’il trouvait trop élevé l’augmentation de ses cotisations retraites, il pourrait toujours commencer par renoncer à financer les « retraites chapeaux » de ses dirigeants et alléger d’autant les sommes qu’il consacre au financement des retraites ! Mieux…Le Parlement pourrait lui faire une fleur en interdisant toute “retraite chapeau en France”. Et voilà. C’est réglé.

    -mettre fin au capitalisme fou

    Le montant des dividendes versés aux actionnaires a augmenté de 5,2 point de PIB depuis 1982, au détriment des salaires. Ces dividendes sont improductifs et ne servent qu’à alimenter la spéculation financière dont on a pu constater les redoutables effets.

    Une baisse des dividendes versés aux actionnaires n’affecterait pas l’investissement productif et permettrait de ne pas augmenter le prix des produits ou des services facturés par l’entreprise, malgré l’augmentation du taux des cotisations retraites. La compétitivité des entreprises ne serait donc pas affectée.

    Mais bon…Je rêve sans doute. M. FILLON va suivre le programme fixé par la commission (tellement fortiche que l’UE et la zone euro surtout, est la zone de la plus petite croissance au monde ! Beau palmarès !) stupide !

    *retraite : recommandation France

    “accélère les efforts d’assainissement budgétaire et de réduction de son endettement à moyen terme, en respectant ses objectifs d’encadrement des coûts, et notamment la croissance zéro des dépenses publiques. Cet effort devrait aller de pair avec une nouvelle amélioration [sic] des systèmes de retraite afin d’assurer la viabilité à long terme des finances publiques, ”

    Baisse des pensions, équilibre mis en péril…Voilà ce que la Commission appelle “amélioration” ! Et le Gouvernement “modernisation”. Orwell l’avait déjà dit : faites dire le contraire d’un sens d’un mot pour qu’il soit compris comme tel.

    Mieux. Dans un document adopté par le Conseil en 2008, rédigé par le Comité pour la “protection” (sic) sociale – probablement sur un premier jet rédigé par la Commission. Il est titré “LA GESTION PRIVEE DES RETRAITES PAR CAPITALISATION ET LEUR CONTRIBUTION A DES RETRAITES ADEQUATES ET VIABLES” (on trouve une version longue de 58 pages en anglais et une version abrégée de trois pages en – mauvais – français.)

    Dans ce document – qui est la copie parfaite des “recommandations à la commission” du groupe…RTE ! (Encore lui !) – on découvre une orientation claire en faveur des régimes de retraite par capitalisation, ceux qui sont les plus exposés à la volatilité des marchés financiers :

    “Dans le contexte démographique actuel, et au vu des défis qui en résultent pour les régimes de pension, les régimes de retraite privés sont amenés à contribuer de manière croissante à l’objectif de viabilité.”

    Allez dire çà aux Amerloc qui ont tout perdu en 2008/2009 !

    Là encore…Comment expliquer le silence des partis français, qui se prétendent les défenseurs du “modèle social français” (je n’entends que des concerts de louange sur la “réforme OBAMA” et on nous explique à nous, “européens” que c’est au contraire vers celui amerlocain qu’il faut aller ? ! Crédibilité, cohérence…Mots inexistants en politique ?) ?

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