PACS, nouvelles conjugalités et Affaire Vanneste…

Quelques informations diverses et variées…

Tout d’abord, vous trouverez ci-après (romero-v-vanneste.png) un article d’un journal homosexuel Canadien, Le Point, qui revient sur l’affaire (voir mon article : où mène le dénigrement systématique…) qui m’oppose à Monsieur Roméro : “Nous ne croyons pas en la démonisation des personnes qui s’opposent au pouvoir gai, et surtout au fait d’accuser les personnes d’homophobie dès qu’elles se questionnent sur les revendications des gais, comme il le fait en défense“… Je tenais -encore une fois ici- à les remercier très chaleureusement pour leur article tout à fait objectif.

Par ailleurs, j’ai écrit une lettre la semaine dernière à l’ensemble de mes collègues de la majorité afin de les alerter sur la reconnaissance des “nouvelles conjugalités” (sic). On vote en effet aujourd’hui la loi de modernisation de l’économie (LME). Un amendement à ce texte veut étendre aux titulaires d’un PACS le statut de conjoint collaborateur… J’attends à présent les réponses des parlementaires. Il faut lire également l’excellent article du Conservateur sur ce sujet. Ma lettre est à lire ici.

Enfin, vous trouverez ci-dessous une nouvelle recension du livre de François Billot au sujet de l’Affaire Vanneste par Madame Picoche, professeur d’université, pour le site de la librairie catholique.

François Billot est président de la Fédération Banque Finance Assurance de l’UMP, et son livre est préfacé par l’avocat pénaliste Jean-Yves le Borgne qui défendit Christian Vanneste lors de son procès en appel.

Le 7 décembre 2004, alors que le Parlement discutait de l’opportunité de créer une Haute Autorié de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité (HALDE ) et d’introduire la discrimination pour cause d’ “orientation sexuelle” parmi les discriminations qu’elle devrait combattre, le député du Nord Christian Vanneste, 60 ans, docteur en philosophie, soutint, l’opinion que le comportement homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel parce qu’il n’est pas “universalisable” , autrement dit parce que si tout le monde était homosexuel, ce serait la fin de l’humanité. Il s’appuyait pour soutenir son propos non sur l’autorité de la Bible , mais sur celle du philosophe Emmanuel Kant, père des Lumières, tout à fait présentable dans une république laïque. Grand brouhaha dans l’assemblée où, du moins il était protégé par son immunité parlementaire. Les médias s’emparent de cet adjectif “inférieur” et lui donnent une faramineuse importance. Le député est harcelé par courriers et au téléphone, et invité dans des émissions – pièges où il répète, pour s’expliquer, ce qu’il a dit à la chambre hors de laquelle l’immunité ne joue plus. Ses propos sont tronqués, les soutiens qu’il reçoit sont dissimulés. Il est attaqué pour diffamation et se voit condamné à payer amende, dommages intérêts, frais de justice, insertions du jugement dans la presse, le tout pour une somme très importante. Il fait appel et sa condamnation est confirmée. Il se pourvoit en cassation. Arrivent les législatives de 2007. L’UMP lui retire son investiture et il doit s’affilier au Centre National des Indépendants pour pouvoir se présenter. Coup de théâtre : à la consternation de ses persécuteurs, ce député efficace sur le terrain et très populaire dans sa circonscription est réélu au premier tour avec une très confortable majorité.

Cette histoire est instructive à toutes sortes de titres. Vanneste habite un pays où la “communauté” homosexuelle ne représente pas plus de 2 à 3% de la population ; il appartient à un parti dont la plupart des membres sont, comme l’ensemble de leurs électeurs “de droite”, défavorables au mariage des homosexuels et à ce qu’ils adoptent des enfants ; il est citoyen d’une nation qui met, en théorie, la liberté d’expression au nombre de ses grands principes ; ses défenseurs présentent, dans ses deux procès, des arguments juridiques extrêmement solides, et il suffit de l’entente des médias et d’un lobby très minoritaire, mais très organisé, axé sur la destruction de la morale traditionnelle, pour qu’il lui soit pratiquement impossible de défendre son point de vue, pour que les autorités morales soient terrorisées et réduites à l’autocensure, et pour que ses propres confrères, avec l’aide de l’institution judiciaire, organisent sa mise à mort politique. Le livre a d’ailleurs des pages du plus haut comique quand il montre ceux qui l’ont calomnié et mis en quarantaine redevenir ses bons amis après sa réélection.

Mais outre le problème de la liberté d’expression, et de la liberté tout court dans une société qui se dit “démocratique”, se pose celui du bien et du mal, du péché toujours condamnable même si le pécheur ne l’est pas forcément, et de la morale familiale dont Christian Vanneste, président de l’association Famille et Liberté est un grand défenseur. Il aurait aimé être soutenu par l’Église catholique qui enseigne ce qu’il affirme, et, effectivement, il reçut une lettre d’encouragement et de félicitations du Vatican. Mais en France même, les évêques restèrent étrangement muets, et dissuadèrent un “grand témoin” ecclésiastique qu’il avait invité, de participer à son procès en appel. Il ne reçut de soutien que de la part de protestants.

Enfin, Christian Vanneste est de ceux, trop rares, qui osent dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Il a une bonne santé, des nerfs solides, de la persévérance, et fait la preuve qu’une action individuelle de résistance peut être un révélateur extrêmement efficace de diverses tares de notre société. Son histoire révèle notamment que les médias ne sont pas tout-puissants, que leur matraquage n’est pas toujours efficace, et que certaines réactions populaires sont propres à faire sentir aux hommes politiques la distance idéologique qui sépare représentants et représentés.

Ce livre, écrit par un membre de l’UMP, est très important pour tout citoyen français et notamment pour les catholiques convaincus de la sainteté du mariage chrétien et attachés au commandement de Dieu interdisant le “faux témoignage” et la calomnie.

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11 commentaires

  1. Jean-Yves Leborgne a brillament résumé les tenants et les aboutissements de cette affaire. Il a juste oublié de souligner un détail : c’est que les défenseurs des nouvelles conjugalités demandent en fait un mariage religieux. L’amalgamme est renforcé par les maires et officiers d’Etat Civil qui entretiennent le flou sur la question en parlant de “consécration d’un amour”. Ca, c’est le mariage chrétien, qui symbolise l’Amour de Dieu pour son Eglise, l’Amour de Dieu pour l’Humanité tout entière, et qui de ce fait ne peut être brisé, car l’Amour de Dieu pour l’Homme ne cessera jamais.
    L’Etat n’a rien à voir dans l’amour, heureusement d’ailleurs. Qu’est ce que cet Etat qui dicterait ma conduite, qui me dirait qui je dois aimer ou haïr, foulant aux pieds la liberté la plus fondamentale de ses citoyens, celle d’aimer ?
    Par contre, l’Etat a pour vocation de protéger la Société, dans le temps présent, et dans la perspective de l’avenir. Dans le temps présent, il protège chaque citoyen en imposant le respect. Chaque citoyen doit reconnaître en l’Autre une personne humaine égale à lui même et d’égale dignité, que cet autre soit un nourrisson ou un vieillard, un grand savant ou un illettré… On pourrait multiplier les exemples à l’infini. Les distinctions que l’Etat fait entre les citoyens viennent de l’utilité commune, c’est à dire de ce qui est utile à tous, ce qui est utile à l’ensemble des citoyens. Il est utile à la Cité (dont les Citoyens sont les membres) que des enfants naissent pour assurer le renouvellement des générations. Encore faut-il que ces enfants-là, soient aptes, autant que faire se peut, à devenir de bons citoyens. L’Etat fait donc la promotion de ce qui peut garantir de mieux la naissance et l’éducation des enfants : un homme et une femme qui s’engagent à vivre ensemble dans la durée et à éduquer les enfants qui viendraient à naître de cette union. On peut noter les restrictions qui sont portées. Un homme, une femme, ce n’est pas suffisant. Il faut par exemple que les liens de parenté entre les époux soient sufisamment éloignés, on connaît de longue date les dangers de la consanguinité. C’est cela le mariage civil. La société qui dit : si vous voulez, dans votre vie de tous les jours, être le plus utile à la société, voilà comment vous devez vivre. J’honore ce choix car il est le meilleur garant du bien-être de la Cité.
    C’est du même ordre d’idée que de donner la médaille du courage à un citoyen ayant accompli un acte héroïque. Quelqu’un s’insurge-t-il de ce que tous les citoyens n’aient pas reçu la médaille du courage ? Ceux qui ne l’ont pas reçue seraient-ils des citoyens de seconde zone, des sous-citoyens ?

  2. La multiplication dans le monde actuel de ces grotesques situations que sont les mariages entre hommes, nous rabaisse aux yeux de ceux qui combattent notre civilisation.

    F.T.

  3. Les mêmes qui vouent aux gémonies les femmes émancipées et les unions libres, le pire au nom de la religion en terre laïque et alors qu’il s’agit de demande de mariage civil pour les homosexuels!
    Les mêmes dont les ancêtres approuvaient l’esclavage, le colonialisme, les mêmes nostalgiques de la société patriarcale esclavagiste, etc…des modèles de déshumanisme que l’Histoire jugera à l’aune de cette ultime discrimination flagrante entre couples adultes qui s’aiment mais ces gens et leur descendance continueront à exclure, pur égoisme de leur part parce que persuadés d’être “supérieurs” (en quoi? en exclusion surement).
    Aux communautés concernées de se défendre âprement et légitimement face à ces comportements avilissants et involuants! à la HALDE et à l’UE de faire pression sur notre gouvernement représentant la pseudo sacro-sainte patrie des droits de l’Homme…seules les nations les plus civilisées, progressistes et bien portantes économiquement ont légalisé enfin le mariage homo et la France devrait rester avec les plus arriérés et où les libertés individuelles (la vie privée est sacrée) sont bafouées?!
    J’espère que vous publiez un pluralisme d’opinions car je ne pense pas avoir manqué de respect à qui que ce soit, sachant pertinemment au quotidien ce qu’est la condition officieuse de “sous-homme” ou plutôt “sous-femme” en ce qui me concerne. Merci.

  4. Nous ne sommes pas des êtres supérieurs. Mais, en accueillant la vie, en laissant à l’enfant connaître sa filiation et ses racines, en permettant qu’il s’attache à son père et sa mère dès le sein maternel (et que ses parents s’attachent à lui dès cette période) nous oeuvrons pour l’intérêt supérieur de l’Humanité. Des enfants connaissant la stabilité ont de meilleures chances d’être des enfants heureux. Des enfants heureux et épanouis deviennent des adultes heureux et épanouis. Et les gens heureux sont d’un commerce plus agréable que les grincheux et les violents, qui ne sont d’ailleurs grincheux et violents que parce qu’ils sont “mal-heureux”. Voulez-vous que la société se développe vers plus de communautarisme et de violence ou vers plus de Paix, d’Amour et d’Harmonie? C’est maintenant l’heure du choix.

  5. @ l’équipe CV
    C’est gentil de nous avoir transféré quelque part où l’on puisse parler librement. C’est si je comprends bien un espèce de petit hémicycle à notre intention ?

  6. quel interet pour la societee de reconnaitre plus specialement certaines personnes a cause de leurs amours ou pratiques sexuelles? n’importe qui a n’importe quel titre pourra demander une reconnaissance de couple pour quel bien pour l’ensemble de la societee?

  7. Il n’y a effectivement aucun intérêt à reconnaître plus ou moins des gens pour leur(s) pratique(s) sexuelle(s). On donne trop de place à la sexualité, c’est malsain. Il y a de graves conséquences : viols, propagation des maladies sexuellement transmissibles, course à la performance : le plus de partenaires en une heure, une journée ou une vie…

    La sexualité prend la place de l’amour. Qui sait encore ce qu’est l’Amour véritable ? L’Amour vrai, c’est de désirer le bonheur de l’être aimé, fut-ce au prix de son propre bonheur. Actuellement beaucoup de gens aiment seulement pour la satisfaction que cela leur procure, exactement comme on peut aimer les pommes.
    On aime les pommes parce qu’on est sensible à l’esthétique du fruit, à la suavité de son parfum, à son goût, à sa consistance croquante. On aime la pomme parce qu’elle se conserve longtemps (on peut faire les courses moins souvent), parce qu’elle est bonne pour la santé (lutte contre le cholestérol et l’obésité), parce qu’en avoir un compotier plein montre qu’on a des moyens (au prix du kilo actuellement)…
    Qu’on l’aime pour toutes ces raisons ou seulement certaines d’entre elles, quelle pomme pourrait se satisfaire d’un tel amour ? Elle sait bien qu’une fois ridée et flétrie, elle sera jetée sans regret, si elle n’a pas été croquée avant.
    Eh bien, beaucoup de gens aiment leurs semblables comme les amateurs de pommes aimment les pommes. C’est juste un produit de consommation un peu plus sophistiqué.
    Un exemple.”J’aime bien mes amis. C’est trop cool. On fait la fête ensemble. Qu’est-ce qu’on s’amuse.” Et Paul ? “Oh, lui, depuis que sa mère est morte, il veut plus sortir en boîte avec nous.” Alors il n’est plus ton ami ? “C’est d’ sa faute, moi j’lui envoie toujours un SMS chaque fois qu’on sort. I’ vient jamais.”
    Mais si Paul était vraiment ton ami, tu laisserais tomber les virées et les sorties pour passer du temps avec lui. Et il finirait bien par avoir envie de sortir de sa chambre, mais pas pour retourner dans le monde. Pour marcher dans un endroit calme qui lui permette de continuer à s’épancher. Et toi qui détestes la campagne, tu marcherais des heures avec lui, en forêt ou à travers champs. Voilà le véritable Amour d’amitié ! Et il en est de même de l’Amour parental. Ou de l’Amour conjugal.

  8. Hem, ça devient difficile de débattre si plus personne n’apporte ses idées. Tout le monde serait-il endormi dans ce petit hémicycle ?

  9. Mais quel culot ont ces prétendus démocrates progressistes de nous accuser d’héritiers des nostalgiques des temps du colonialisme et de l’esclavage.
    Nous défendons tout simplement le bon sens. Le sens comun et ce sens comun nous dit que la seule et véritable famille est celle qui est formée par un homme – le père – la femme – la mère – et les enfants.
    En Espagne,dans mon pays le socialiste Zapatero a légalisée la bouffonade des mariages gays et lesbiennes. C’est une honte. Le fait aussi que les evêques catholiques de France aient fermés la bouche pendant le procés pour incitation à la discrimination sexuelle de Mr. Vanneste me semble égalment une honte.
    Un refrain espagnol dit: Quien calla otorga. Qui se tait approuve.

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