Les trois petites lettres qui fâchent… – 14/09/07

ADNADN, OGM, DRM… ce trio de lettres mystérieuses éveillent désormais l’inquiétude voire l’angoisse. il faut dire que des esprits en général mal intentionnés les ont systématiquement fait suivre de ces mots tabous qui les chargent d’opprobre : génétique, pollution, fichage… Et puisque c’est l’ADN qui fait aujourd’hui la une , certains laissent supposer que qui dit génétique dit évidemment racisme, deuxième mot cette fois définitivement tueur.

L’ADN, l’empreinte génétique associée au racisme : une totale idiotie, car la génétique démontre au contraire la totale singularité des personnes si l’on excepte les vrais jumeaux. Le fait de découvrir les traces de l’arbre généalogique qui a conduit à cette singularité n’a à l’évidence rien à voir avec l’idée que des éléments aussi superficiels que la pigmentation de la peau soient déterminants. Or, ce sont ces éléments superficiels qui servent d’arguments fallacieux aux fantasmes racistes. En disant cela, je me livre à une réflexion et non pas à un réflexe. Le politiquement correct réduit au contraire la réflexion au réflexe, l’analyse à une simple association de mots et de réactions : qui dit ADN, dit génétique, dit racisme.

Le politiquement correct correspond à une véritable régression mentale. En effet, c’est Noam CHOMSKY qui soulignait que la langue était le propre de l’homme et qu’il n’avait rien à voir avec le réflexe. C’est le langage qui permet la réflexion et qui illustre les possibilités humaines du néo-cortex.

Il est possible que les OGM soient dangereux. Encore faut-il l’expérimenter et le vérifier. Il est possible que les DRM limitent la liberté des internautes. Mais il se peut qu’ils protègent aussi les droits légitimes des créateurs.

Il est également de l’ordre de la réflexion de dire que l’utilisation des analyses d’ADN pour établir la filiation soit une mesure favorable aux immigrés, puisque cette analyse ne se fera qu’à leur demande explicite et pour faciliter et accélérer leur démarche en la légitimant à coup sûr. 11 pays européens y ont déjà recours. La Grande-Bretagne qui l’utilise répond en 15 jours aux demandes qui chez nous prennent plusieurs mois. Quant aux autres modes de filiation, comme l’adoption, ils ne sont évidement pas concernés par cette mesure et continueront malheureusement à se heurter à l’incertitude ou à l’inexistence de documents authentiques dans le pays d’origine.

Cette simple comparaison montre à quel point le recours au moyen de la science moderne n’est pas en contradiction avec l’humanisme qui doit régir toute politique d’immigration raisonnable.

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