Vous avez dit “républicain” ?

imagesIls commencent vraiment à nous fatiguer à mettre la république à toutes les sauces. Il est vrai que lorsque la politique n’est plus qu’une cuisine de mets peu ragoûtants, seule la sauce peut les sauver. La république, c’est donc la sauce, pas le plat, le refuge du mauvais cuisinier qui cache son manque d’idées ou de savoir-faire. Evidemment entre “La République nous appelle” et le “sauve-qui-peut” du néant politicien actuel, il y a un précipice.

La République, la RES PUBLICA, c’est le Bien Commun, ce qui réunit les membres d’une nation autour d’un Etat dont ils sont citoyens. Les trois formes de gouvernement distinguées par Aristote, la monarchie, l’aristocratie et la démocratie, suivant le nombre des détenteurs du pouvoir, sont des modalités de la République. C’est aussi le titre le plus connu de Platon qui traduit  “Politeia”, l’ensemble des citoyens réunis par une constitution. Montesquieu a, au contraire, opposé la république à la monarchie et au despotisme pour faire de la première le règne de la vertu, de la seconde, celui de l’honneur, dans le sens romain de la course aux honneurs, et de la troisième, celui de la crainte. La république vertueuse de Robespierre coïncidant avec la Terreur, il semblerait que notre régime soit plus proche de la monarchie que de la république, tant le pouvoir est mal partagé, monopolisé par une minorité d’ambitieux, mais compensé aussi par de réelles libertés. D’une certaine manière, la monarchie constitutionnelle est la meilleure des républiques, puisque seule la première place est interdite à l’ambition, et que la démocratie “règne” dans le gouvernement. Le Royaume-Uni n’a pas changé de régime depuis 1688 et même 1660… Les deux ou trois partis qui alternent au pouvoir n’ont pas changé de nom pour faire oublier leurs turpitudes. Celui qui incarne la droite détient même un record de longévité, puisque le Parti Conservateur fut créé en 1834 à partir du groupe parlementaire Tory, qui existait depuis le XVIIe siècle ! Il est troublant qu’au pays de la droite la plus bête du monde, ceux qui parviennent à attirer les suffrages des conservateurs aient peur du mot. Mais ils craignent aussi le mot “droite” et finissent par avoir honte du nom de leur parti.

C’est ainsi que l’UMP va devenir “les Républicains”. Il est absurde d’employer ce terme qui devrait désigner tous les membres de la République pour désigner ceux d’un parti. Il est ridicule de sombrer dans un mimétisme américain pour des raisons publicitaires plus qu’idéologiques. Il s’agit d’échapper à “l’UMPS”, de chiper le terme à la gauche, tout en partageant avec celle-ci l’idée qu’un parti puisse être plus républicain qu’un autre. Singer l’éléphant n’a aucun sens. Aux Etats-Unis, il voulait dire “partisan d’un Etat fédéral fort” par opposition aux démocrates plus soucieux des libertés locales et cela au XIXe siècle ! Ensuite, les idées ont évolué, le parti républicain nordiste a conquis le sud et vice-versa. Chez nous, les politiciens ne changent pas d’idées. Ils n’en ont pas. Alors ils changent d’étiquette. Nos politiciens ont pour les USA les yeux de Chimène. On célèbre la vieille amitié américaine autour de la traversée de l’Atlantique par la copie de “l’Hermione”, le bateau de La Fayette. Bel hommage à la “Royale”, la flotte française qui, rivalisant encore avec les Anglais, accula Cornwallis à la reddition de Yorktown en synergie avec Washington et l’armée royale commandée par Rochambeau. La Fayette, par la suite, se rendit aux Autrichiens pour échapper à la Terreur. Les Etats-Unis nous firent un peu la guerre pendant “notre” Révolution. La leur était une aube. La nôtre, un crépuscule, au moins pour la place de la France dans le monde par rapport aux puissances anglo-saxonnes.

Il faut donc parler de la France plus que  de la République, car c’est elle notre Bien Commun, alors que d’aucuns se plaisent à utiliser ce mot de république pour diviser ou pour culpabiliser les Français. Ainsi les socialistes revendiquent l’appartenance républicaine et refusent l’identité nationale. La première inclurait le plus possible tous les résidents. La seconde exclurait les mauvais Français dans un pays qui devrait se flageller pour son passé de colonisateur et pour son racisme impénitent dénoncé une fois encore par Valls. En l’entendant appeler les Français à la repentance, je me souviens des propos du chef d’un Etat qui n’était pas une République : “Français, vous avez la mémoire courte… ” Ce sont les tyrans qui culpabilisent un peuple pour le gouverner. Les démocrates ne peuvent s’appuyer que sur un peuple confiant en lui-même. Non, les Français ne sont pas racistes. Ils ont une mémoire où ils trouvent de nombreux motifs d’être fiers de leur pays et souhaitent préserver son identité. Quant à ceux  qui combattent cette idée, ne pourrait-on pas les accuser de trahison ?

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6 commentaires

  1. Un vote des étrangers remettrait en cause :

    * “Le concept juridique de “peuple français” (décision 91-290 DC du 9 mai 1991), distinct de l’ensemble des personnes présentes sur le territoire.

    * Le principe de la République : “gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple” : 5e alinéa de l’article 2 de la Constitution, dans le titre premier “De la souveraineté”.

    * La forme républicaine (1) du Gouvernement selon les articles 1er, 1er alinéa (“La France est une République indivisible […]“) et 89, dernier alinéa (“La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision.”) de la Constitution.

    * la souveraineté nationale : “La souveraineté nationale appartient au peuple […]“, alinéa premier de l’article 3 de la Constitution, dans le titre premier “De la souveraineté”.

    * la notion d’électeur : quatrième alinéa de l’article 3 de la Constitution, dans le titre premier “De la souveraineté”.

    * La portée de la citoyenneté européenne (article 9 de la version consolidée du Traité sur l’Union européenne).

    1. ‎”forme républicaine” parce que République, res publica, c’est l’affaire du peuple, en l’occurrence celle du peuple français, concept juridique à valeur constitutionnelle selon le considérant 12 de la décision de 1991 citée plus haut (91-290 DC du 9 mai 1991). Il résulte de tous ces éléments que l’introduction du vote étranger remettrait en cause la forme républicaine du Gouvernement, forme qui ne peut être révisée ; donc le vote étranger apparaît juridiquement impossible, et tout parti prônant un tel vote ne peut être dit républicain.

  2. Bravo Monsieur Vanneste !

    Le souci que tous devraient avoir, c’est celui de la France.
    L’amour de la France.
    Le relèvement de la France éternelle.
    La France plus que millénaire.
    La France qui fut modèle et phare pour le monde.

    Tous nos ancêtres qu’ils soient de souche ou d’ailleurs, on travaillé, sué sang et eau, combattu et sont morts POUR LA FRANCE, pas pour la république.

    Marre de ces bobos traîtres et incultes qui prétendent nous donner des leçons ! Marre de ces jacobins sectaires !
    Marre de ces monstres qui nous culpabilisent et veulent la mort de la France !
    Marre de ces voyous qui parlent à longueur de journée de valeurs, de démocratie et qui tordent les institutions pour falsifier le vote des français, qui envoient aux orties les référendum, qui jettent à la poubelle les pétitions de centaines de milliers de français !

    Et comment faire pour s’en débarrasser ?
    Quelle misère…

  3. “Français, vous avez la mémoire courte.” Mais pas tous…et heureusement il y a les archives et quelques historiens qui font leur travail honnêtement, c’est à dire sans à priori ; encore faut-il les lire, et ne pas se contenter de “la bouillie pour les chats” que nous servent à longueur d’antenne des médiacrates incultes…
    Oui, j’aime la France ! éternelle, tant qu’il y aura des résistants à l’oppression.
    Quant à la république, c’ est un régime de gouvernement; si seuls ceux qui pensent “, comme il faut” ont droit de cité, ce n’est plus une démocratie… et alors pourquoi pas une autre forme de démocratie, comme en Angleterre par ex! certains rois sont plutôt meilleurs que certains présidents….

  4. Hollande a, lui aussi, la mémoire courte puisqu’il a oublié ses engagements concernant la réforme du statut pénal du chef de l’Etat, engagements difficiles à assumer pour qui sait ce que la gauche a fait pendant la campagne présidentielle de 2012 pour devancer Nicolas Sarkozy au premier tour. Afin de réécrire au plus vite l’Histoire, le président socialiste -dès le mois de Juillet 2012- reprocha à la France d’avoir commis un crime en faisant assassiner des Juifs.
    Au camp de Struthof, Normal 1er aura persisté dans son infâmie en associant le racisme avec l’antisémitimse alors que la victoire du national-socialisme eût consisté à supplanter la judéo-chrétientée, qualifiée de race par les penseurs anti-racistes hitlériens et pétainistes.

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