DE TOULOUSE A TOULON… COMME AU RUGBY, RETOUR AUX FONDAMENTAUX !

imagesLa politique ressemble parfois au rugby. Les mêlées, les plaquages, les coups de pieds de ceux qui bottent en touche ne sont pas les figures les plus antipathiques du sport politique, quand c’est un sport aussi franc et généreux que le rugby, ce qui est finalement assez rare. A Toulouse, mon intervention avait d’ailleurs un aspect plus associatif que politique, puisque j’étais reçu par l’association Face à face pour évoquer le poids des lobbys dans notre société et notamment celui du lobby gay que j’ai dû affronter comme parlementaire et comme Président de Famille et Liberté. Cela a été pour moi l’occasion de rappeler la solidarité indispensable entre la liberté des personnes et l’autonomie de la sphère familiale. Lorsque celle-ci s’effondre, soit parce que la famille se dissout, soit parce que l’Etat prétend la remplacer, alors le “nouveau despotisme” imaginé de façon prophétique par Tocqueville s’installe. L’Etat totalitairement bienveillant asphyxie la liberté. A voir le nombre des divorces, à multiplier les dispositifs “familiaux” incertains et fragiles, on constate ou on favorise le développement de ces situations où l’individu insuffisant et dépendant se tourne vers l’Etat plus que jamais indispensable. L’association qui m’accueillait à Toulouse rassure : menée avec énergie par des femmes animées par des valeurs et passionnées par leur action, elle répond elle aussi à cette nécessité repérée par Tocqueville aux Etats-Unis de donner toute sa place à la vie associative pour permettre aux citoyens de vivre et de penser en dehors de la sphère politique et de l’Etat

Ma deuxième étape me conduisait à nouveau au pied des remparts de Carcassonne, pour présider, aux côtés de Gérard Hardy, une réunion des membres et sympathisants de la Fédération RPF de l’Aude. Les deux thèmes retenus étaient le bilan de 18 mois de pouvoir socialiste et la dérive européenne. Il est, hélas, trop facile de stigmatiser le Président actuel et son gouvernement. Comme le disait Marx, lorsque l’histoire se répète, la première fois c’est une tragédie, la seconde une comédie. Si Mitterrand a entamé la tragédie du déclin français avec des réformes dont nous n’avons pas su réparer les dégâts, Hollande donne maintenant le plus souvent à nos échecs un aspect ridicule ou cocasse. Il associe aux faux-pas des uns sur les questions économiques et sociales l’idéologie arrogante et caricaturale des autres dans le domaine dénommé désormais “sociétal”. Peillon qui veut arracher les enfants au déterminisme familial est prêt à légaliser le cannabis, mais est incapable de mettre en oeuvre une réforme des rythmes scolaires. Ayrault veut refonder la fiscalité, mais il oublie d’en parler à son Ministre de l’Economie. Madame Taubira, la seule radicale à donner à ce mot tout son sens, veut vider les prisons au moment où la délinquance violente explose. Il est plus difficile d’évoquer le rêve brisé des Européens. Néanmoins, la perspective de remettre en cause la monnaie unique face au déséquilibre entre la zone allemande et le sud de l’Europe progresse. Les Français ne sont plus séduits par le mirage européen mais voudraient un Président et un armée uniques. Les gaullistes du Rpf ont dépassé ces contradictions. L’Europe aux racines chrétiennes peut avoir un marché commun, mais l’union de ses nations et de ses Etats passe par une remise en cause des traités qui l’ont placée dans un impasse monétaire, économique et sociale. Comme on dit lorsqu’on parle “rugby”, il faut revenir aux “fondamentaux”, ici ceux du gaullisme que la plupart des responsables de l’UMP trahissent sans vergogne.

Je passais ensuite par Toulon, avec notre secrétaire général, Igor Kurek, pour le lancement de la Fédération RPF du Var. Il s’agit d’un fier vaisseau avec Robert Coulet pour pacha et Patrick Joli, un franco-libanais maronite, pour lieutenant. Les Chrétiens du Liban ont en eux l’esprit de résistance. Nous avons beaucoup à apprendre d’eux et notamment leur culture identitaire et leur courage pour la défendre. Anicé Lacheref sera le gardien du trésor. J’ai eu l’occasion de souligner, durant mon intervention, le déséquilibre politique qui est à l’origine de la situation désastreuse du pays. Face à une gauche incompétente et idéologique qui veut “changer les mentalités”, comme si un tel projet n’était pas fondamentalement totalitaire, et qui se livre à un concours Lépine des réformes économiques, sociales et fiscales, contradictoires et contre-productives, campe une “droite” peureuse, constituée de technocrates ambitieux et d’arrivistes forcenés. Incapable de procéder aux réformes nécessaires ou de revenir sur les mesures calamiteuses de la gauche, dénuée d’idées et de valeurs, elle n’offre aucune résistance à l’adversaire, et ne bénéficie pour “conquérir” des places que du rejet périodique du camp d’en face. Dans la salle étaient présents des représentants de “Debout La République” et du Front National. Une résistance ne peut gagner qu’en réalisant son unité. C’est ce que je dirai à Renaud Camus que je rencontre ce soir. Je crois qu’il en est convaincu.

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