La nationalité française, il faut la vouloir !

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4 commentaires

  1. Monsieur le Député,

    Tout à fait d’accord avec les termes de votre interview
    au Parisien .
    C’est comme vous le rappelez le droit du sang qui a
    imprégné jusqu’en 1989 notre droit de la nationalité,
    l’acquisition par la naturalisation restant subsidiaire
    et exigeante.
    C’est le cosmopolite VEIL qui a tiré le dispositif vers le
    droit du sol et je n’ai jamais compris que Marceau Long
    se soit laissé embarquer dans cette galère.
    Il va de soit qu’il faut mettre fin à l’acquisition automatique
    et se montrer exigeants, des actes de délinquance devant
    nécessairement priver un enfant d’étranger d’accéder à la
    nationalité, parce que précisément ces actes auront montré
    qu’il ne sait pas, ou ne veut pas respecter la loi française.
    Avec tous mes encouragements pour qu’on revienne un jour,
    dans ce domaine et dans tant d’autres à une saine approche
    des choses
    D’ailleurs sur tous ces sujets il faudrait recourir au référendum,
    le microcosme mêlant gauche et droite qui fait la loi actuellement
    s’opposera toujours à ces réformes si urgentes pourtant, pour le salut
    de notre PayS.

    Cordialement à vous .

  2. Comme souvent, M. VANNESTE, quand on vous lit, on a envie de partager vos propos…Et puis, on se met à lire, ligne par ligne.

    Alors, pour commencer, vos collègue M. LUCA dément, sur son site, vouloir attaquer le droit du sol. Donc, la moindre des choses, en tant que cosignataire de son amendement…Cela aurait été de répondre au « Parisien » que remettre en cause le droit du sol n’est pas la finalité dudit amendement ! Pourquoi ? Parce que les citoyens qui ne vous connaissent pas, peuvent sans mal, se dire que vous avez apposé votre signature sur un document que vous n’avez pas lu ! Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas exactement le genre de chose qui soit à même de relever l’estime des Français à l’égard du Parlement !

    Ensuite, je constate que vous nous parlez de nationalité française…Et de tabou républicain. Ce qui semble dénoter une certaine difficulté, chez les parlementaires/élus/Ministres à faire la différence entre le pays – la France – et le régime politique actuel du pays – la République – qui n’est pas, en soit, le seul régime qu’ait connu la France, vous en conviendrez certainement…Et je crois qu’on peut même dire qu’entre la 1ère et la 5ème République, il y a eu quelques changements majeurs, quant à la perception des valeurs communes ! Pour moi, quand M. SARKOZY s’exprime, ce n’est pas…La France qui parle…Mais la République française. En revanche, quand les Français parlent, via le référendum ou l’élection, c’est la France qui donne son avis.

    J’ai envie de vous dire : ne soyez pas plus révolutionnaire que les Révolutionnaires. Ceux ci ont fait un grand tort à notre pays, quand ils ont considéré que la France avait commencé à exister en 1789 et pas avant. Liant ainsi la vie du nouveau régime politique – la Révolution et après la République – au pays, alors que l’un est temporaire et l’autre est, je l’espère, intemporel.

    Si dans la tradition FRANCAISE le droit du sol – ou du moins la possibilité d’acquérir la « nationalité » française via la naturalisation, l’adoption, le mariage, etc. – est une valeur plus ou moins intemporelle de notre pays, je ne vois pas pourquoi il faudrait le remettre en cause. On peut être contre un régime politique – Hugo détestait Louis Napoléon B, il était jusqu’au bout des oncles Français – et aimer son pays d’adoption ou de naissance !

    Faudrait il supprimer le Code Civil…Sous prétexte que c’est un Empereur, qui plus est pas très légitime, qui en est le créateur ? Faudrait il contester le mariage civil…Invention de l’Assemblée Constituante ? Faut il rejeter la politique familiale…Au prétexte que c’est un certain Louis IX de France qui fut le premier à encourager les naissances ? Et prohiber dans le même temps l’aide au monde paysan…Car c’est l’horrible Maréchal PETAIN, dans ses habits de collabo, qui en est l’incitateur ?

    Vous avez tout a fait raison. En 1790, la France est encore une Monarchie…Sur le papier. Et encore ! Car vous ne me ferez pas accroître, M. VANNESTE, que le député que vous êtes, ignore qu’en aout 89, est voté un texte qui dit : « la SOUVERAINETE APPARTIENT A LA NATION ». Et donc plus…Au roi ! Texte que Louis XVI a voté sous la contrainte…Et pour cause, ce texte qui va servir de préambule à la Constitution de 1791 est…Une manière déguisée de transférer le pouvoir de Dieu (être divin) à la Nation (concept humain) et donner à cette dernière la « souveraineté » sur le pays consiste, ni plus ni moins, à en priver…Le roi ! Donc, oui, la Monarchie existe encore…Mais elle n’en a que le nom !

    En décembre 1790, les choses sont encore plus « chauffantes ». Louis XVI est toujours roi…Mais un roi prisonnier dans une cage dorée ! Il vit, avec toute sa famille, aux Tuileries, palais qui est gardé nuit et jour par la garde nationale…Laquelle garde a pris partie pour les Français en juillet 89 !

    Mieux…En décembre 1790 est intercepté une lettre du roi, où celui ci demande à son « cousin » le roi de Prusse de venir le délivrer ! Il est vrai que l’ancien monarque de droit divin…N’a plus qu’un recours : le veto ! Et gare…S’il l’utile trop ! Par ex pour s’opposer à la DDHC ou encore à la constitution civile du clergé, sans parler de son veto pour la fourniture de pain à Paris, ce qui évidemment ne peut que renforcer l’hostilité contre sa personne ! Nous sommes dans une période de « non régime » puisque le roi est dépossédé – dans les faits – de ses prérogatives royales…Et que le pays attend toujours une Constitution qui ne verra le jour, brièvement, qu’en 1791 !

    Pour le coup, le droit du sol, votée par la Constituante – je vous rappelle que le pouvoir législatif est essentiellement laissée à cette dernière : la première Assemblée Nationale ! – et pour s’y opposer, Louis n’a que le veto ! Alors prétendre que le droit du sol est une invention monarchiste est quelque peu déplacée ! Surtout si l’on se rappelle que les députés de la Constituante sont imprégnés, non par les idées féodales que vous énoncez…Mais bien par l’esprit des Lumières ! Et, pour rappel, en 1789, les « serfs » sont en voie de disparition…Normal du reste, puisque Philippe Auguste est le premier roi à faire de l’affranchissement – pourquoi croyez vous que beaucoup de villes s’appelle Ville Franche ? – une vraie politique, dans un but démographique et fiscal ! Les « serfs » sont, en effet, invités à quitter le terrain du seigneur pour s’installer dans ces zones « franches » où l’on peut, parce que sur les terres du roi, recouvrer la liberté…A condition bien sur de vouloir travailler et de faire venir sa famille ! Louis XVI, qui est un descendant de la lignée capétienne, et qui s’inscrit dans la politique de celle ci, est naturellement enclin à continuer ce genre de choses…D’autant que, les « seigneurs » dont vous parlez, face à la concurrence royale…Ont fini par faire la même chose ! C’est à dire créer des zones franches…Jusqu’à ce que lesdites zones recouvrent tout leur terrain ! La même chose se produira, du reste, avec le « gros tournois » monnaie populaire royale, qui va sérieusement faire de la concurrence aux monnaies « locales » et inciter, en partie, les « seigneurs » à baisser un peu la pression fiscale…Jusqu’à ce que les rois « oublient » que leurs sujets ne peuvent être taxer plus qu’ils n’ont pour vivre !

    A l’époque féodale, il est vrai que les « seigneurs » considéraient leurs sujets comme leurs. Mais à partir de Philippe Auguste, qui va avoir un déclic lors de la bataille de BOUVINES – il n’a pas choisi de se faire appeler « roi de France » et non plus « roi des Francs » par fantaisie ! – les rois commencent à changer de comportement. Les Français sont toujours des sujets…Mais deviennent de plus en plus des « enfants » du roi. Un deuxième déclic va avoir lieu avec Charles V, qui face à l’adversité, et devant la résistance des Français à devenir Anglais (expérience de Paris insurrectionnel qui va changer de pensée quand les Anglais approchent) va comprendre qu’un traité (de BRETIGNY) peut être cassé…Si on fait appel au Peuple ! Et c’est ce qu’il va faire ! En faisant appel aux États Généraux ! Comme l’avait fait Philippe le Bel dans son conflit contre le Pape ! Charles VII va aussi avoir un déclic avec son aventure avec Jeanne. Et quand Henri IV arrive à Paris se faire couronner, c’est parce qu’il se plie au verdict de son Peuple, qui veut bien d’un roi protestant…S’il renonce à sa foi…Et ne l’impose pas, surtout, aux Français ! Louis XIV va, un peu oublier son alliance avec le Peuple, sans doute à cause du trouble que lui procure la Fronde, pourtant il va s’en souvenir – et avec quel succès ! Inversion de la guerre ! – quand il sera dans l’adversité, en guerre contre l’Espagne ! (Pour défendre les droits de son épouse)

    Les rois de France sont loin d’être ces êtres indifférents que vous dépeignez. Et les « seigneurs » n’ont plus guère de pouvoirs en 1789. Le roi n’a pas une armée de fonctionnaires comme la République, mais il a des représentants qui peuvent faire la pluie et le beau temps. Surtout, il sait être une source de rassemblement, quand les nobles ne sont pas capables de s’organiser et donc provoque l’hostilité du pays. Le grand tort de Louis XVI est, justement, de ne pas avoir suivi la politique capétienne : dans l’adversité (ou le bonheur) fait alliance avec ton Peuple.

  3. “Louis XIV va, un peu oublier son alliance avec le Peuple, sans doute à cause du trouble que lui procure la Fronde, pourtant il va s’en souvenir – et avec quel succès ! Inversion de la guerre ! – quand il sera dans l’adversité, en guerre contre l’Espagne ! (Pour défendre les droits de son épouse)”

    Et, par une inversion des situations, c’est le candidature d’un prince allemand au trône d’Espagne qui provoqua la guerre franco-prussienne de 1870.

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