Danger de la pillule contre l’obésité (QE)

M. Christian Vanneste attire l’attention de Mme la ministre de la santé et des sports concernant la mise en vente libre d’une pilule amincissante depuis le 6 mai dernier. En effet, il paraît étonnant qu’une pilule de la sorte puisse être en libre service dans les pharmacies, car elle incite les mentalités à penser qu’un simple médicament peut venir à bout de l’obésité alors que cette pathologie doit être prise en charge dans sa globalité et nécessite des changements de mode de vie sur le long terme. Aussi, il souhaiterait savoir si aucune personne n’a présenté de troubles médicaux graves après l’utilisation de ce médicament.

Réponse du Gouvernement :

La spécialité ALLI 60 mg est indiquée dans le traitement du surpoids et de l’obésité chez l’adulte en complément d’un régime modérément hypocalorique et pauvre en graisse. Son autorisation de mise sur le marché s’accompagne d’un certain nombre de mesures déjà effectives. En effet, la notice de ce médicament comporte des informations sur les risques liés au surpoids et une incitation à consulter un médecin pour un bilan de santé généralisé. Ce médicament fait par ailleurs l’objet d’un plan de gestion des risques européen prévoyant la réalisation d’une enquête de surveillance menée dans six pays, dont la France, afin de collecter des informations sur le profil clinique et démographique des utilisateurs. Cette enquête permettra de dépister le mésusage de ce médicament et, le cas échéant, de prendre toutes les mesures nécessaires pour y remédier. Parallèlement, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a mis en place les actions suivantes, afin d’éviter une utilisation incontrôlée ou détournée de ce médicament : prise en compte dans les publicités de messages essentiels pour le bon usage du médicament et nécessité d’une communication maîtrisée référant son utilisation dans une prise en charge globale de l’obésité ; fiche d’aide à la dispensation mise à la disposition des pharmaciens pour renforcer leur information et mieux sécuriser la délivrance du médicament ; lettre d’information aux médecins ; enquête d’utilisation, réalisée auprès d’un panel de pharmaciens, pour déterminer le profil des patients demandeurs ; pharmacovigilance renforcée, avec nomination d’un centre régional de pharmacovigilance chargé du suivi national du produit et remise régulière d’un rapport à l’AFSSAPS ; incitation des pharmaciens à déclarer les effets indésirables.

Question publiée au JO le : 30/06/2009 page : 6340
Réponse publiée au JO le : 29/09/2009 page : 9292

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